Préambule au
« Guide du typographe pervers »

Les propos suivants ont tous été cueillis au gré de la liste de diffusion « typographie » (typographie@irisa.fr). J’ai simplement remplacé les noms des acteurs de cette liste par leurs initiales et adjoint un petit commentaire à chaque réponse.

Zut ! Ce mardi 12 septembre 2000, à 05 h 32, j’ai été découvert ! Preuve, s’il en faut, cette enfilade parue sur la liste :

La plus belle archive de la liste, la plus rigolotte, la plus sympathique, la plus « private joke » aussi, c’est à :
http://excalibur.cnam.fr/pages_personnelles/EC_bertrand/surrealites/typographe_pervers.html1
qu’on la trouvera.

Merci à l’auteur de la page (c’est mis à jour ? Parce qu’il y a de quoi faire, hein :-)))
-- AH

Comme il est habilité Secret Défense, seul l’OTAN y reconnaîtra les nôtres... ;-)
-- JF

Salut,
Le Tue, 12 Sep 2000 08:29:57 +0100, BERTRAND Joël <bertrand@cnam.fr>
écrivait :
>>Alain Hurtig écrivait:
>> La plus belle archive de la liste, la plus rigolotte, la plus sympathique,
>> la plus « private joke » aussi, c’est à [...]
> J’ai lâché la mise à jour - provisoirement - depuis début août (j’ai
>vraiment beaucoup de boulot en ce moment), mais si quelqu’un veut
>bien faire le tri, je me ferais un plaisir d’inclure les nouveautés ;-)
J’en profite pour te féliciter à mon tour. Très bonne idée que ce guide
du typographe pervers. Vraiment. Surtout qu’il y a de quoi faire.
J’ai même l’insigne honneur d’y figurer, moi qui n’écris jamais sur la
liste, mon niveau de connaissance sur le sujet étant, de façon
irrémédiable je pense, proche de zéro. Donc, sur les deux/trois bêtises
que j’écris par an, je suis content qu’il y en a eu une pour plaire.
Même si celle là était facile, je le reconnais. ;)

Ça me fera un souvenir.

A+

Greg
--
>Comment écririez-vous (et comment le justifieriez-vous) « code du travail » ?
CODE DU TRAVAIL, fer à gauche. :)
-- GC in guide du typographe pervers : l’internationale vaincra !

» Merci à l’auteur de la page

Faut qu’on l’invite chez Lacroux : qu’il voie ce que sont _plusieurs_
typographes pervers de conserve !

Thierry Bouche

Merci à lui, en effet !
Mais, si on le fait bien marrer, Joël nous rend la pareille : je me suis
régalé de « la Journée d’un ingénieur système » (à lire dans le dossier
« surréalites » à l’adresse ci-dessus).
Bien que j’apprécie en tant qu’ancien praticien informatique la phrase
suivante :

« Je ne remercierai jamais assez Bill Gates pour avoir transformé un
métier relativement terne et basé sur une approche bêtement technique et
rigoureuse des faits, en challenge quotidien, nécessitant une remise en
question permanente à l’échelle du quart d’heure. Quoi de plus stimulant
sinon de savoir que résoudre un problème ne viendra en aucune façon
enrichir ce qu’il est convenu d’appeler l’expérience, puisque le même
problème nécessitera lorsqu’il se posera à nouveau une solution
radicalement différente. On évite ainsi la sclérose intellectuelle
consécutive aux automatismes »,

je ne laisse pas d’être tenté de remplacer « Bill Gates » par « Quark
XPress », ce qui conduit -- remarquez-le -- exactement à la même conclusion
mortifère :

« Je m’endors tous les soirs en rêvant aux tortures que je ferais subir
à Bill Gates s’il venait à me tomber sous la main. C’est le côté
psychopathe du métier. »

Amicalement__
___Jean-Denis, psychopathe, certes, mais non sclérosé

P.S. -- Notre liste s’honore d’accueillir aussi un « anti-Joël » parfait,
capable d’écrire sans sourciller : « J’ai tellement _L’HABITUDE_ de taper
ALT-001259548210336 pour obtenir un é accent aigu que ça me paraît aller de
soi » (citation faite de mémoire, pardon Jef).

P.S. du P.S. -- Des gens qui se s’habituent pas à ça, on en trouve dans mon
bureau, mais aussi dans la page « welcome » d’un autre pauvre correcteur, à
http://www.citeweb.net/eeeee/

Guide du typographe pervers

JA> 1) PL1 d’IBM = un pneu couvert de rustines : nouveau besoin => nouveau
JA> patch, nouvel ajout, etc.
JA> 2) à l’opposé, les choses très pensées comme LISP de Bacchus (et plus
JA> tard PROLOG) et comme ALGOL avec son point d’orgue Algol-68 : tous les
JA> concepts y étaient, très orthogonaux (c’est le mot clé d’Algol68 et
JA> c’est pour ça que le mot orthotypo ne m’a jamais fait sortir de mes
JA> gonds). Mais l’histoire a montré que la théorie ne suffit pas, qu’il
JA> faut aussi être convivial. Là où Algol68 a échoué, Pascal et autres C++
JA> ont réussi.
Puis on pourra toujours se demander si Fortran, Cobol, PROLOG, ALGOL et
LISP sont syllabiques, lexicalisés, ou obtenus par siglaison intégrale...
Au fait, à part Lot of Insane and Stupid Parenthesis (la seule
version que je connaisse), ça veut dire quoi LISP ?
-- MB in guide du typographe pervers : des acronymes abscons...

> Heu, c’est quoi, un tératographe ?
Térato = monstre ! C’est donc l’équivalent d’un hypercacographe !
-- JDR in guide du typographe pervers : de la pédagogie par l’exemple...

> Je n’ai lu nulle part qu’on doive s’en abstenir.
Cela fait partie des sous-entendus de la typo : ne pas utiliser d’encre
blanche sur du papier blanc, ne pas grouper toutes les pages paires au
début et les impaires à la fin, ne pas écrire les mots à l’envers (rac
tse’c elbisilli !), ne pas relier un livre sur ses quatre côtés...
-- JDR in guide du typographe pervers : de l’explication des évidences...

Je précise que tout le monde est bienvenu, et pas seulement les coupeurs
de computer modern en quatre. D’ailleurs, les membres de la secte knuthienne
et ses contempteurs tout à la fois sont priés de trouver un sujet de
conversation accessible au commun des mortels ce jour-là, sinon ils
boiront de la flotte.
-- PC in guide du typographe pervers : de l’avantage de ne pas entendre TeX...

>La tendance à préférer le demi-cadratiné au cadratiné est simplement
>cohérente avec le goût moderne pour l’étroit, le fonctionnel, la typo
>utilitaire, je répète que c’est strictement une question esthétique,
>de maquette.
J’en suis de plus en plus convaincu, le tiret demi-cadratiné est au
tiret cadratiné ce que la minijupe est à la robe du soir. Beurk.
-- MB in guide du typographe pervers : tout est une histoire de mode...

>C’est vrai, dès qu’on ouvre un document Word (avec une version récente), le
>logiciel signale qu’il est en « connexion avec l’imprimante ». Et s’il n’y a
>pas d’imprimante disponible, on ne peut plus travailler ? ;-)
Bien sûr que si ! Tu sais bien qu’une des grandes qualités de ce logiciel
est qu’il est capable de prendre des décisions à ta place. Supposons
par exemple que tu aies entré ton numéro de carte bleue dans les
préférences de Word ; il se connecte alors sur le site d’epson et te
commande une imprimante toute neuve...
-- MB in guide du typographe pervers : la Microsoft connection est partout...

» textes littéraires (bâclés me direz-vous) utilisent cet espace
» inter-lettres créant une ligne claire sur le pavé de texte et ralentissant
» la lecture.
Oui, j’ai arrêté de lire le Monde parce que je suffoquais quand ils
interlettrent négativement, et j’haletais à la ligne suivante
interlettrée positivement. Maintenant je m’écoute de vieux disques sur
ma platine Lenco à métronome suisse, et je respire enfin ;-)
-- TB in guide du typographe pervers : le monde est dangereux...

» Bon allez. Trêve de mauvaise foi.
Nan ! T’as pas lu la charte ? La mauvaise foi est de rigueur ici !
-- TB in guide du typographe pervers : bien configurer sa charte...

>Pfffffff ! T’es en train de dire qu’un cercle c’est plus compliqué
>qu’une courbe de Bézier... Essaie un peu de construire une Bezier à
>la règle et au compas :-)
C’est quoi, un compas ?
>Au fait, si je veux tracer un cercle parfait avec des bézier, il me
>faut combien de points de contrôle ? (je traverse une crise
>Bauhausienne).
Tous les logiciels de dessin vectoriel que je connais en font quatre.
-- OR in guide du typographe pervers : de la béziétude du cercle...

>La centième raison de « réformer la typo », c’est que cela pourrait
>être aussi plaisant.
Tout à fait d´accord ! Je pratique moi-même la maïeutique amusante, à la
Lacroux (mais je dispose, hélas ! de moins de matériel). On ne dit jamais
non à une proposition stupide de réforme, mais on pose innocemment des
questions à son auteur en le noyant sous des exceptions chafouines qui
ruinent son initiative et le ramènent, sans souffrances excessives, dans le
droit chemin. Comment ça ? Qui a dit « vieux tordus machiavéliques » ?
-- JDR in guide du typographe pervers : le coup d’état permanent...

> Quelqu’un peut-il me décrire le p qui est joint (la fonction
> elliptique de Weierstrass).


Il est joli.
-- PC in guide du typographe pervers : à question idiote...

EA> ... M’est avis que le combat pour la coupure correcte
EA> des mots est définitivement perdu.
Y a encore des têtes à couper ! En tranches fines, genre carpaccio...
-- JPL in guide du typographe pervers : mais il ne connaît pas Raoul, ce type !...

Virgule (142/142). -- Dans certains contextes, la virgule remplace le mot « acétylsalicylique »

« Dans les nacelles de l´enclume
Vit le poète solitaire,
Grande brouette des marécages. »

René Char

-- JDR in guide du typographe pervers : tout est dans tout et réciproquement...

>Les méronites considèrent que la fine se boit tôt le matin, qu’elle
>vaut universellement un point, que sa valeur relative augmente du fait
>que les approches des caractères adjacents augmentent avec le corps
>(méronites, partisan du dogme B, ou « de Bouche ») ;
Un bout proportionnel et un bout constant : c’est une fine affine.
-- MB in guide du typographe pervers : quand un matheux rencontre un autre matheux...

Et j´attends avec angoisse l´arrivée ici du gus et la création -- qui
s´ensuivra fatalement -- de « la Liste typo canal hystérique » ?
-- JDR in guide du typographe pervers : tout se radicalise...

AMS c’est american mathemathical society (ça veut dire SMF outre
atlantique quoi !)

Pour faire simple, mais bien sur approximatif, latex est livré avec
des maquettes par défaut qui s’appellent des classes. Ça définit
l’empagement, la fonte par défaut, le style des titres et des sous
titres, j’en passe. Et c’est fait pour que des universitaires pressés
puissent devenir riches célèbres et adulés en deux coups de petite
cuiller, pourvu qu’ils aient en plus démontré le théorème de Fermat
ou équivalent. L’AMS livre d’autres classes toutes aussi gratuites
mais à mon avis beaucoup plus équilibrées, quoiqu’évidemment rien de
tout ça ne permette de mettre en page une version hard d’_Atala_,
mais bon !
-- MB in guide du typographe pervers : bien configurer son universitaire...

>Dis, tu nous fais le sketch de la machine à écrire pour retrouver un fil
>avec la typographie ?
>Amicalement,
Amicalement aussi, pour retrouver un fil, nous allons demander à Alain
Hurtig de nous composer "Le télégramme" (Y. Montand : "La statue me
regarde..."). De façon un pneu(matique) énigmatique.
Quant à vous, cher Olivier, vous nous ferez une ligne de plings et une de
plongs ((_Traité de guitare facile_, Lapointe, Bobby).
Prochain exercice, avec police(s) appropriée(s), Gainsbourg : en remplaçant
toutes les bulles du _comic-strip_ par des phylactères et en soignant la
ponctuation de "tchak, vouïzz, boum".
(pour cet exercice, un devoir sur table, la consultation du Guéry et du
Drillon est autorisée).
-- JF in guide du typographe pervers : espèce de phoque en pointillé... Morse !

>Car la version 3 de ProLexis gère les petites caps et les
>exposants... Il sait s’occuper correctement des siècles et des
>centimètres carrés...
Tu veux dire qu’il serait capable de corriger la phrase suivante :
Le mètre de la classe de cm2 écrivit au tableau : « La France a une
superficie de 550 000 km2 ? »
-- MB in guide du typographe pervers : il ne faut pas désespérer du progrès du progrès...

> Et aux musiques nambikwaraes, bamilékées, hopies, tutsies, hutues et
> inuites aussi ?
On dit inuites ? Je croyais qu’il fallait dire in-octavo...
-- ES in guide du typographe pervers : octave, c’est de la musique, non ?

>J’admets, nous passons tous notre temps à admettre, des choses qui
>marchent, en attendant d’avoir atteint le Graal.
Hier tu te prenais pour Belzébuth, aujourd’hui pour Perceval, ça va
mal finir, tout ça...
-- MB in guide du typographe pervers : schizophrène, moi ?

Heureusement que ladite station ne s’appelle pas
Paris-Saint-Germain-Clemenceau, car il faudrait, au nom de quel besoin
de croire que le lecteur est un imbécile à qui il faut tout hacher, un
certain nombre de parenthèses et tirets du style ((Paris-(Saint-Germain))-(Clemenceau)).
LISP n’a jamais été ma tasse de thé ...
-- JA in guide du typographe pervers : cachez ces parenthèses que je ne saurais voir...

> Le dicton du jour :
> « Quand Lacroux sort de sa niche, les paragraphes reculent
> et les bateaux coulent. »
Le cerbère de l’enfer de l’orthotypo ?
-- JF in guide du typographe pervers : le chien hurle-t-il ?

>D’après Bringhurst, la série traditionnelle des corps de caractères est la suivante :
>6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 14, 16, 18, 21, 24, 36, 48, 60, 72 points
>Avez-vous connaissance de caractères de plomb dans d’autres corps?
Les caractères de l’IN présentent presque toujours un corps 13,
jamais un 21 parfois un 4 ou un 5
>Test de Q.I. : qu’est-ce qui viendrait logiquement après 72?
euh... 73 ?
-- MB in guide du typographe pervers : comment ça, je n’ai pas bon ?

> Par exemple, parler de quart de cadratin
J’avais déjà vu des quadratins, mais la semaine dernière, on m’a parlé de
couadratin, prononcé à la manière de couadragénaires (bon, moi je dis
kadragénaire, mais en tant que plouc officiel de la liste typo, je suis
probablement dans l’erreur basco-béarnaise).
Peut-être qu’un kart de couadratin ça fait une faïne ?
-- PC in guide du typographe pervers : les locales, vous connaissez ?

>Tu n’imagines pas ce que cela donne sur un beau papier, avec la précision du
>plomb... et la douceur du dos en cuir sur la paume...
Salaud ! :-)))).
-- AH in guide du typographe pervers : quand on dit pervers...

> > Si qqun, outre Ardennes, a un magnéto, je peux lui envoyer une K7 ?
> ... eh eh, Secam en France, Pal en Belgique !
> ... Caramba, encore raté !
Et alors, les magnéto bilingues ça existe chez nous !
-- JA in guide du typographe pervers : typographes et traducteurs ?

> & => ampersand
Je crois qu’il a compris la version de Jacques et non la vôtre, Jacques. Il y aurait « et (en soi) et » (Jacques)
et « et-en-soi-et » (Jacques). la première porte une contradiction interne puisqu’elle définit un terme
comme une essence -- mais une essence qui tient sa substance de l’énumération qui la précède, en tant que
dernier terme de cette énumération, donc privée justement d’en-soi (dasein). La seconde, une pure tautologie
heideggérienne, ne définit rien puisqu’elle induit une boucle infinie, façon bande de Möbius : une
conjonction qui met en relation l’Autre et le Même rendus identiques (deux faces d’un « réel » qui n’en aurait
qu’une), donc disjoncte plus qu’elle ne conjoncte, si vous me passez l’expression. C’est ce qu’on appelle en
Sorbonne le paradoxe de la Saint-Patrick.
-- TB in guide du typographe pervers : le ça, le moi, le surmoi et l’esperluette !

>PS. Je change d’adresse électronique : remplacez "@club-internet.fr" par "@free.fr".
autrement dit changer... rondinet@charybde en @scylla... s’cusez, mais je n’ai pu retenir
mes pulsions... C’est sans doute la piqûre de vitamines produite par le message de Jean-Pierre à
appliquer en cas de premier sinistre...
-- JM in guide du typographe pervers : les typos se dopent !

>Comment écririez-vous (et comment le justifieriez-vous) « code du travail » ?
CODE DU TRAVAIL, fer à gauche. :)
-- GC in guide du typographe pervers : l’internationale vaincra !

>Could someone write in Greek (using the special Word Greek letters since I
>don’t have a complete Greek font) the following:...
Ça peut m’intéresser, mais... je ne suis pas totalement certain de comprendre la question !
-- AH in guide du typographe pervers : comprend qui peut !

>>J’aimerais bien que l’on discute un peu ici de l’idéologie unicodienne...
>Vous tirez le premier ?
Première salve : je pense que l’oubli de l’histoire et de la philologie combiné à l’influence de deux des
disciplines les plus surévaluées du temps, l’ethnologie et la linguistique, explique en grande partie les
erreurs et les déséquilibres unicodiens.
-- JPL in guide du typographe pervers : et paf ! le débat...

>Que toutes les tranches du jambon Unicode ne soient pas de qualité
>supérieure ne doit pas faire jeter l’os avec l’eau de salaison.
C’est plutôt un superbigmac avec certaines tranches ou certaines sauces que l’on souhaiterait analyser de plus près.
-- PD in guide du typographe pervers : encore un coup des américains !

> Comme certaines personnes penchent leur écriture en arrière (à gauche),
> en typographie cette variante de l’italique existe-t-elle ? et a quoi peut-elle être utilisée ?
Peut-être pour imiter l’écriture de certain(e)s gaucher(e)s que je connais ;-))
-- JT in guide du typographe pervers : « de toute façon, moi, j’ai une machine à écrire ! »

>Tiens, ça me rappelle une bizarrerie que j’ai trouvée récemment sur le livret d’un CD d’Axel Bauer. Dans ce
> texte, on voit « aïe » écrit d’une manière étrange : sur le i et sous le tréma, il y a... un point
>(le point sur le i) ! C’est bien la première fois que je vois un truc pareil...
Un tréma franc-maçon ?
-- OR in guide du typographe pervers : encore un complot (air connu) !

> Coorection
C’est quoi, ça ? Une orection à plusieurs ? En même temps ?
Si oui, c’est un peu hors charte, il me semble...
-- JDR in guide du typographe pervers : il me faut un dessin !

> [À propos d’un caractère « p » entouré d’un cercle...]
> Je l’ai entendu appeler "queue de singe" par un psychiatre suisse.
Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve cette phrase très amusante, surtout sortie du contexte ;-)))
-- OR in guide du typographe (vraiment) pervers...

> On remarquera aussi l’absence de tréma sur le "e" d’"arguer".
Horreur ! Sur le ü : argüer. Lacroux est en vacances, profitons-en.
-- PA in guide du typographe pervers : comment ? La réforme de l’orthographe est abandonnée ?

Lu dans une page du site du Monde (composition respectée) :
« Le magazine avait savoir qu’il s’apprêtait à faire état du rappel de quelque 6 800 206 incriminées outre-Rhin. »
Les agences Citroën romaines vont-elles rappeler MMLVII CX ?
-- ES in guide du typographe pervers : « ’faut faire le 16 et le 1 ? »

>Cette page ne servant à rien, les lettrines qui ne servent à rien y trouvent une place tout à fait justifiée !
Échanger 500 k de courriers divers sur la bonne façon de présenter les lettrines. Affirmer ensuite qu’elles
sont inutiles...
-- TB in guide du typographe pervers : bien configurer sa lettrine !

>Les lettres grecques, soulignées ou non, de l’APL font doublon avec celles du grec. Au fait, c’est quoi, l’APL ?
Ah, mon bon monsieur, si vous saviez ! C’est le langage de programmation sublime qui a permis de prendre
toute la mesure de la médiocrité moyenne des utilisateurs d’ordinateur... Vous avez compris qu’APL est resté sans avenir...
-- JM in guide du typographe pervers : ah, mes souvenirs d’ancien combattant...

>Des idées sur les pratiques courantes et/ou les pratiques bien pensées ?
Pourquoi vous intéresser à une telle question si par ailleurs vous n’hésitez pas à saccager typographiquement et
sémantiquement ce que vous écrivez par l’usage de « et/ou » ?
-- JM in guide du typographe pervers : j’en suis réduit à quia !

» Oui, ça c’est en gros la tradition, mais tradition papier, d’ouvrage
» relié. Mais bien souvent, les documents circulent aujourd’hui sous forme
» PDF ou autre, et se photocopient. Je souhaite pour vous que ce soit le
» cas de votre thèse. Alors que font souvent les gens qui font des
» photocopies ? Ils écrivent en gros sur les pages blanches : EMPTY ou
» BLANK ou un truc comme ça.
????????????????????
Déjeuner trop arrosé ? café un peu trop poussé ?
Les gens qui photocopient un PDF font comment ? Ils posent l’écran sur la machine ?
Quand ils ne voient pas que les pages sont blanches, ils doivent l’écrire dessus (ce qui est une forme
du paradoxe de l’hapax : dès qu’on a écrit blank sur une page blanche, elle ne l’est plus !) ?
-- TB in guide du typographe pervers : élémentaire, non ?

>Ce qui ferait que le second empire deviendrait le deuxième en cas de survenance d’un troisième.
Ça a vachement moins de gueule, "deuxième" empire. Les fabricants de meubles devaient prier pour le
troisième ne pointe pas le bout de son nez.
-- GC in guide du typographe pervers : la typo à la bourse !

>>Bien cordialement à tous et notamment à certain auteur du message du 4 novembre 199 commençant par « Mouais »...
>Remarquez, en 199, « Mouais », c’est plutôt d’avant-garde.
>>« Les remarques des fautes d’un ouvrage se feront avec modestie et civilité, et la correction en sera soufferte de
>>la mesme sorte. » (Statuts & Reglemens de l’Academie françoise du 22 février 1635, art. XXXIV)
>Désolé, je l’f’rais pus :-)
Pourquoi ? C’était modeste et civilisé...
-- LB in guide du typographe pervers : puisque je vous le dis !

>>Ça a vachement moins de gueule, "deuxième" empire.
>puisque ça empire... pourquoi pas « Empire 2 » pendant qu’on y est ?
Mmm... Après _l’Empire contre-attaque_, c’est pas _le Retour du Jedi_, plutôt ? ;-)
-- OR in guide du typographe pervers : ouf, j’ai réussi à la placer !

>Que pourrait bien être _l_’espace de Hilbert, je ne vois pas trop.
Ça doit être le plan de la géométrie élémentaire (ce truc qu’Hilbert prétendait décrire avec des tables, des
chaises et des verres à bière). :))
>» Le H ajouré, c’est en principe le corps des quaternions (de Hamilton).
>yep (et Q était déjà pris...) Pour les octaves de Cayley, c’est un O ?
Ben... ça se trouve, en tous cas...
>» Je ne serais pas surpris que l’on trouve quelque part un H ajouré pour désigner un Hilbert...
>ou quoi que ce soit d’autre...
de suffisamment Horrible, oui...
-- MB in guide du typographe pervers : je hais les maths ! Comment ça, ça se voit ?

L’éditeur a horreur de la photocopie, plus encore que la nature a horreur du vide ;-).
Ceci pour répondre à la question du début de ce fil de conversation : ce genre de pages se laissent entièrement
blanches. Il ne faut _jamais_ considérer la page seule, mais la double page, car c’est un livre ouvert, avec deux
pages en vis-à-vis, que considère le lecteur. Et à quoi ressemblerait un folio, tout seul perdu en bas d’une triste
page de gauche, et en face d’une page de droite fièrement remplie de signes, de gris typographique et (on l’espère),
de sens. Bref, je rends mon boulot, et au bout de deux mois, je reçois un exemplaire imprimé du manuel. Et sur
les quelques et rares pages de gauche sans texte, une andouille avait fait imprimer, en lettres capitales et en
diagonale (afin que nul n’en ignore) : « PAGE LAISSÉE INTENTIONNELLEMENT BLANCHE ».
J’étais partagé entre l’hilarité et la mortification...
-- AH in guide du typographe pervers : sans opinion...

>>Naturellement, la page en regard, la page de gauche (foliotée paire) soit contenait la fin du chapitre
>>précédent (cas le plus probable, statistiquement), soit ne contenait rien du tout et restait blanche.
>Statistiquement ??? (Vite ! qu’on m’explique, je me sens mal...)
Bon, une sur deux, d’accord... Sauf que: juste quelques lignes sur la dernière page, c’est moche.
Alors on triche pour ramener ces lignes sur la page précédente. Du coup, ça laisse plus de chapitres se
terminant en bonnes pages qu’en pages de gauche. Et donc statistiquement j’ai raison.
-- AH in guide du typographe pervers : de l’art de se raccrocher aux branches...

Les lettres ajourées sont réservées à des objets précis (LE corps des réels, LE corps des complexes,
LE anneau des relatifs, etc.) que l’on pourrait comparer aux noms propres, les noms communs étant,
pour poursuivre la comparaison, des ensembles munis d’une structure bien précise, mais indéterminés
par ailleurs (les espaces de Hilbert, les espaces de Fréchet, les espaces de Finsler, etc.). Les entités de
ce dernier type sont notées non par des lettres ajourées, mais des lettres grasses. (L’énoncé « Étant donné
un espace de Hilbert H [...] » est similaire à « Étant donné un plan P [...] ».)

En fait, la tendance - première, je crois bien - a été de désigner les ensembles standard (entiers,
entiers relatifs, rationnels, réels, complexes, etc.) par des majuscules cursives (que, plaisamment, on disait
« frisées »), ce qui, finalement, est assez logique.

Donc, pour répondre à Michel Bovani, il serait relativement surprenant de trouver un hilbertien
désigné par une lettre ajourée. Cela dit, la dégénérescence aidant, tout est possible...
-- JM in guide du typographe pervers : oh, si vous saviez, de mon temps, mon bon monsieur...

>J’ai naïvement cru dans ma jeunesse qu’à cause du fait que toute famille sommable a tous ses termes
>nuls sauf au plus un nombre dénombrable, L^2 était une sorte d’espace de Hilbert universel (eh oui, moi
>aussi j’ai été jeune et bête). Que pourrait bien être _l_’espace de Hilbert, je ne vois pas trop.
Oh, ça doit être comme l’espace Cardin ou quelque chose dans ce genre...
-- JM in guide du typographe pervers : la mode de l’orthotypo a encore frappé !

>yep (et Q était déjà pris...) Pour les octaves de Cayley, c’est un O ?

Euh, si vous ajourez un O, il ne reste pas grand chose... Cela dit, les octaves de Caylay (ou octonions)
sont plutôt une curiosité pour collectionneur qu’autre chose. Bourbaki n’en dit mot et je ne me souviens
que de deux ouvrages où j’ai vu cette notion signalée. Un dont je ne souviens plus du titre, seulement de la
couleur et des dimensions, de la consistance sous les doigts aussi, et l’autre que lui je n’oublierai jamais,
le livre profondément original de Jean-Marie Souriau, Géométrie et Relativité, dont j’ai dévoré le contenu
dans ma prime jeunesse. Mais même Souriau ne signale cet ensemble qu’en passant, à tel point qu’il ne le
note pas, se contentant de caractériser ses éléments.
-- JM in guide du typographe pervers : c’est vraiment important tout ça ?

> Sur ce, je vais me verser un petit calva (toujours la même bouteille depuis la fin juin !)
Cher Jacques,
Nous comptons sur vous pour nous donner les équivalents des jéroboams et autres appellations de flacons pour
le calva... Ceci étant, si vous revenez nous asperger de vos connaissances de l’Islandais (que j’apprécie fort par
ailleurs), je tiens à votre disposition maintes considérations sur la langue des pygmées aka (ma dernière découverte,
très récente). Mais en privé...
-- JT in guide du typographe pervers : sommation d’usage ! La prochaine fois, je tire à vue !

>>Qui parle de livre ? Je répondais à une question sur les thèses (et ai dévié en parlant de revues).
>Une thèse, c’est pas un livre ? C’est quoi, alors, une sucette géante ?

Il faut - hélas ! - que ce soit un livre (cf. René Thom qui a toujours regretté de ne pas pouvoir présenter sa
thèse sur l’espace qui aurait dû, dans son cas, lui être réservé : une page. On rapporte aussi que Einstein, à qui
Valéry demandait s’il n’avait pas toujours sur lui un carnet où consigner ses idées, aurait dit « Oh ! Vous
savez, en physique, les idées c’est si rare qu’on ne risque pas de les oublier ! En fait, j’en ai bien peur, les
livres c’est inutile. Sauf en histoire naturelle, bien sûr.)
-- JM in guide du typographe pervers : regrets éternels...

>> Suis-je un dinosaure voué à une inéluctable disparition - la commande
>> de vitrines sur mesures devant être passée trois mois à l’avance, je dois
>> en être informé au plus vite -?
>Tiens, les dinosaures pratiquaient donc déjà le smiley ?
Il s’agit ici d’une transcription : les caractères Ascii ne permettent pas la reproduction des signes
utilisés par leur langue riche en termes philosophiques. ;-D
-- AJ in guide du typographe pervers : typographic park...

> Penser que le hiatus engendré par cette solution ne se présente que deux
>fois, entre 9 et 10 et entre 99 et 100, après tout !
Koaââa ! Pas plus de 999 notes ? Le syndicat des typos est opposé à la publication (raisonnée, nécessaire et tout
et tout) des oeuvres du joyeux Sigmund ? (et je ne parle pas de celles du grand Vladimir...).
-- MB in guide du typographe pervers : et le « petit » livre rouge ?

> > est-ce une base de données ou une... banque de données ?
> Il n’y a pas de réponse unique. Chacun y est allé un jour ou l’autre de sa
>définition, y compris des matheux incompréhensibles (à coup de surjections
>bijectives -- ou l’inverse).
Pour moi, c’est un difféomorphisme, tout simplement, n’allons pas nous compliquer les choses en nous
demandant - décidément c’est très actuel - si c’est du lard ou du cochon. (C’est bien sûr une
cunnipèterie, car c’est évidemment tout sauf un difféo !)
-- JM in guide du typographe pervers : une surjection bijective ? Un dessin siouplaît !

> > Voici un titre qui, faute d’accentuation, peut signifier exactement
> > le contraire de ce qu’il veut dire :
> >
> > CHARLES PASQUA DEGOUTE PAR LES REVELATIONS POSTHUMES DE MONSIEUR MERY
>
>Ben non, dégouter étant transitif, seul le sens « dégouté » n’est
>admissible ici !
C’est un peu comme les « ne » explétifs : il faut s’en méfier,
car, sinon, on donne facilement dans l’antipèterie.
-- JM in guide du typographe pervers : et paf !

> La non-capitalisation des
> majuscules est également dangereuse pour les majuscules non accentuées !
Brillant... Fallait le faire...
Lire, évidemment :
> La non-accentuation des
> majuscules est également dangereuse pour les majuscules non accentuées !
-- JPL in guide du typographe pervers : les shadoks contre-attaquent !

>Je dois dire aussi que j’ai le problème à domicile, à savoir que je me
>demande toujours si je dois ou pas accentuer mon Élisabeth
>(je vous dispense des réponses graveleuses :).
Ah, zut ! Dommage ! ;-)
>Bon, je crois que je vais prendre un petit Prozac et au lit !
Et là, on peut faire une remarque graveleuse ? ;-)
-- OR in guide du typographe pervers : « j’y tiens ! »

>>> > Dont la meilleure création à mon point de vue est cette police dessinée
>>> > pour France Télécom, qui a ce côté informel, presque gentil, mais sans
>>> > la préciosité un peu appuyée des autres créations.
>>>
>>> Et qui s’appelle ?
>>
>>Bienvenue !
>
> Dommage qu’ils n’y aient pas pensé pour le métro !

Avec ou sans accent ? :-)
Faut-il revenir sur l’inénarrable bienvenue dans la vie.com ?
-- OR in guide du typographe pervers : hasard ou nécessité ?

> Pourquoi ne pas faire dans l’imagé et parler de caractère fantôme ? On
>les voit, mais ils n’existent pas (pour le tri).
Faire dériver la discussion amène souvent de bonnes idées. J’aime bien fantôme. Et pourquoi pas
transparent, dans ce cas ? Ectoplasmique ? ;-)
-- PD in guide du typographe pervers : typographie tendance spiritisme ou spiritueux ?

>>Supposons que vous ayez besoin de retranscrire
>>des articles en tchèque ou swahili, ne croyez-vous pas que l’absence
>>d’accents sur les capitales serait un handicap pour vous qui ne connaissez
>>pas la langue ?
>Sauf erreur de ma part, le swahili n’utilise pas de signes diacritiques... ;-)
Un peu d’indulgence Philippe ! Thierry Bouche vous confirmera que
la géométrie est l’art de raisonner juste sur des figures fausses et
donc, mutatis mutandis...
-- JM in guide du typographe pervers : puisque je vous le dis !

>Tiens, tu veux un exemple réaliste: tu prends un compte rendu
>d’un grand colloque, à la fin, tu peux trouver,
>disons quatre pages d’annuaire des intervenants avec leur ville d’origine,
>composé en tout caps. Une version avec accents, une sans. Compare
>simplement le temps de lecture par deux groupes témoins (je te laisse le
>choix du protocole expérimental, pourvu qu’il soit équitable).
Là je dois m’avouer battu. La dégénérescence est-elle donc si
avancée dans ce bon pays qui est le nôtre ? Sur ce, je sors m’acheter
du cholestérol sous une forme attrayante. À plus tard !
-- JM in guide tu typographe pervers : minute, je cherche du carburant pour la suite !

» > ¿Cómo he llegado hasta; aquí, Dios mío!
»
» ¡ Alors là j’adore : plein de Français sont incapables d’écrire des
» mails avec des é, mais on reçoit des USA (ou du Mexique) des mails avec
» des ¿ , des ó et autres í et ça marche. Comme quoi Latin1 c’est
» simplement une question de bonne volonté !
Ben, on le savait un peu, non ?
¿CÓMO HE LLEGADO HASTA AQUÍ, DIOS MÍO!
Notez que, si on omettait les accents sur les caps, il faudrait supprimer le point du ¿, non ?
-- TB in guide du typographe pervers : logique, non ?

« Pourquoi se dispenser d’accentuer les capitales quand on peut le faire assez aisément ? »
Pour un typographe, "aisément" est une usine à gaz. Donc pour le commun des
mortels, profane et simple secrétaire de soi-même, c’est du sophisme pur et simple.
-- PS in guide du typographe pervers : sophisme capital...

> Voilà ce qu’écrit une maison d’édition à ces auteurs (ou metteurs en pages, selon).

Des noms ! Des adresses ! Et allons les couvrir de plomb en fusion et de plumes acérées !
Et allons les pendre ! Ceci est sublime, sublimement con : « [...] nous avons choisi quelques
règles simples qui ne suivent pas forcément celles de la typographie française mais qui ont le
mérite de diminuer les erreurs [...]. »

Eurêka ! Vive la science et les éditeurs scientifiques ! Afin de diminuer les erreurs [sic],
multiplions-les ! Mieux, dissocions nettement, définitivement « langue écrite » et
« orthotypographie » ! Y a une collection consacrée à la linguistique, chez ces zèbres ?
Après Jourdain, Diafoirus ! Mon Dieu, que la vie est belle et que cette fin de siècle est
divertissante ! (J’espère ne pas être sur le carnet d’adresses de ces braves gens...)
-- JPL in guide du typographe pervers : pensez à mon ulcère !

> C’est pourtant une pratique émergente... Pensons un peu la ponctuation
> "à la Rimbaud", virgule verte, point rouge, tirets en dièses et bémols
> (variations de tons). C’est sans doute une réflexion digne du bétisier
> de cette liste... Est-ce si sûr ?

Tu arrives trop tard dans un monde déjà vieux...
« Virgules bleues ; points blancs ; points d’exclamation jaunes ; tirets
gris ; deux points mauves... Mauve : couleur qui ne commence ni ne finit ;
barrière à claire-voie entre les teintes ; nuance flottante par excellence ; bac des teintes. »
(Malcolm de Chazal, « Sens plastique », 1948.)

Points blancs... Il est con, ce Malcolm... Faut dire que des points noirs, ça fait crade.
-- JPL in guide du typographe pervers : le nouveau surréaliste est arrivé !

>Dire que 99 % des livres étaient composés sans accents sur les capitales est une énormité ?
>J’attend les nombreux exemples contraires. Je parlais du corps du texte d’un
>livre et de l’utilisation de tous les accents possibles sur des capitales.
>J’aimerai savoir qui a réalisé en plomb cette prouesse alors que les accents
>n’existaient que pour la lettre E.
>En fait je crois que TOUS les livres n’avaient pas d’accents sur les À, Ô, Ù
>etc.

Tous les caractères historiques du cabinet des poinçons de l’Imprimerie
nationale comportent toutes les capitales accentuées. Cette vénérable
maison n’a pourtant pas une réputation d’avant-gardisme forcené. :)
-- OR in guide du typographe pervers : l’histoire est un éternel recommencement...

>Sous « Tract » se cache un individu qui n’est pas abonné à la liste mais
>qui a trois qualités : c’est un ami, il est prof à Estienne... et il
>possède un véhicule automobile qu’il conduit plus ou moins bien.
>Bernard Lombart ne participera qu’à l’apéritif...
>Un participant tient pour l’heure à conserver l’incognito.
Des pseudos, de l’incognito, ça commence à ressembler à une cérémonie
secrète franc-maçonne ! La loge K2, sans doute. ;-)
>Passons aux choses sérieuses et à Plantin. Il serait bon que ceux qui
>souhaitent visiter -- sans effraction -- sa maison se dénoncent !
Tu sais bien que je ne raterais ça pour rien au monde ! :)
-- OR in guide du typographe pervers : échangerais trois points contre deux traits...

> >Quant aux grosses compagnies, elles ne se soucient
> >absolument pas de ce problème d’accessibilité de ces caractères.
> C’est bien vrai, hélas. C’est pourtant incompréhensible, parce que
> ça représente une perte de temps et d’argent astronomique.
Comme quelqu’un d’autre le disait, le français est hélas trop proche du français.
-- JCD in guide du typographe pervers : alors là, rien à redire...

> Or, je ne sais pas si tu l’as remarqué, nous ne sommes pas seuls au monde...
Ça alors ! Ce serait donc vrai « ils » seraient là ?
Ô peuple virtuel de ce monde... si vous existez, faites toc, toc deux fois !
-- TB in guide du typographe pervers : TB, initié de la loge K2.

> 10 000 excuses, en picas,12 lignes interlignées 12 = 12 cicéros picas, comme
> 12/12 en Didot = 12 cicéros Didot.
Je suis nul en calcul, mais je coris qu’il y a un truc qui cloche, là. 12
lignes interlignées 12 font 12 fois 12 picas, puisqu’un pica = 12 points
pica. Elles font donc 144 points.
À ma connaisance, 1 cicero pica, ça n’existe pas. Un cicero, c’est 12 points
didot, de même qu’un pica, c’est 12 points pica.
Rectifiez-moi si j’me gourre.
-- PC in guide du typographe pervers : une aspirine, vite !

> fllf... qui est un salon aimable à côté de fufe... ;-)
Tout juste. Je les avais oubliés, les dinos.
-- PC in guide du typographe pervers : concurrence déloyale !

>> (pourtant le plus puriste d’entre nous)
>Je n’aime pas ton humour.
>> en déconseille l’utilisation (où alors il avait bu quand il nous a expliqué ça).
>C’est toi qui devais être beurré... seule circonstance pouvant excuser l’attribution
>d’un mot d’ordre déviationniste à un commissaire politique du Front cadratiniste.
>(Samedi, tu seras à l’eau plate. Si tu veux une goutte de grenadine, t’as intérêt à
>t’autocritiquer fissa.)
Salaud !
-- AH in guide du typographe pervers : spirituel à défaut de spiritueux...

> Suis-je le seul à penser que la typographie rend des services au lecteur
> en organisant sa lecture, ce dont il bénéficie sans avoir rien à y comprendre ?
J’ai mis du temps à piger ça, maintenant ça me paraît évident. Cela
n’empêchera pas non plus un tas de gens de se bricoler eux-même
une douche à l’entresol. Du moment qu’on n’est pas obligé de s’y laver...
-- EA in guide du typographe pervers : explication illustrée...

> "La langue est faite pour l’homme et non l’homme pour la langue."
Maxime plus creuse que profonde.
-- JPL in guide du typographe pervers : « j’ai déjà entendu ça quelque part ! »

>> Mais le correcteur a affaire, en général, à des auteurs qui écrivent un français _involontairement_
>> incorrect ou bizarre

La dernière guerre dont j’avais eu vent concernait Cavanna et des linos
d’une imprimerie de labeur-presse. Ceux-là ayant refusé de composer une
erratum à propos d’une coquille, qui les mettait en cause (à tort,
disaient-ils), c’est un chef qui dut le taper lui-même pendant la pause du
déjeuner.

Une anecdote encore : dans une phrase que j’avais saisie à la Ludlow
« Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu », mon
propre taulier fit sauter la virgule au couteau, car je refusais de le
faire. Ancien typo lui-même, il en était resté à la règle « Pas de virgule
devant et ».

Par les temps qui courent, j’aimerais bien, moi, m’engueuler avec un
vrai auteur (ou un vrai typo) plutôt que de korigé san pation des povres
cacografes a longgeur de journé.

-- JDR in guide du typographe pervers : souvenirs d’ancien combattant...

» Toujours la gueuze de bois, hein ?
point de gueuze : des cazeaux, des cazetins, une fine de cognac qui
valait plus d’un cadratin et aux premières lueurs de l’aube, quelques
grains de blé fermentés à l’étranger.
Dans l’expression « bouffe typo », on laisse de côté l’essentiel...
-- TB in guide du typographe pervers : à quand les typographes anonymes ?

> Pangramme : portez ces niñas au punk tatoué de zigzags & bourré au whisky qui
> fornique à l’oeil avec Lætitia, etc.
Et on peut la trouver où, cette Lætitia ?
-- PC in guide du typographe pervers : j’ai bien une adresse, mais...

» > un Touareg/des Targui : c’est une idée que je me fais ?
» Non, c’est l’inverse : un targui, des touareg
zut, je m’avais gourré cause l’analogie avec un spaghetto des spaghetti !
-- TB in guide du typographe pervers : peuvent pas mettre un « s » comme tout le monde ?

>> D’ailleurs, une petite question : si on veut ultra-ethno-scientiste on
>> devrait pas dire une targui ? Puisque le mot targui est transcrit d’une
>> langue étrangère...
>Je croyais l’avoir posté : touareg adj. inv. et n. m. pl.
>1. adj. inv. Relatif, propre aux Touareg. 2. n. m. pl. Les Touareg
>(m. sing. Targui, f. sing. Targuia ).
> ^^^^^^^^^^^^^^^^
>C’est donc une Targuia.

C’est ce que j’entendais par l’accord « franco-targo-alternatif »...
Ici, nous avons une belle illustration des méfaits combinés de
l’ethnoscientisme et de la linguistique sexiste, deux des plaies du siècle...
Le premier récuse la francisation, au nom du respect sacré de la pureté
originelle ; la seconde impose la féminisation systématique et donc la marque
du féminin. Tel le fruit de la négociation de deux intégrismes, « targuie »
est une forme qui récuse la francisation... tout en admettant la marque
française du féminin. C’est chouette, la science, surtout quand elle est
humaine...
-- JPL in guide du typographe pervers : des humanités modernes...

1Il n’y a pas de lien, vous y êtes !
Citations de la liste Typo collectées par Joël Bertrand jusqu’en l’an 2000, retrouvées sur la wayback machine d’archive.org.