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Message : Re: A l'usage des innocents + metrique (Jacques Andre) - Mercredi 26 Mars 1997 |
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Subject: | Re: A l'usage des innocents + metrique |
Date: | Wed, 26 Mar 1997 14:33:04 +0100 |
From: | Jacques Andre <jacques.andre@xxxxxxxx> |
Frederic Goudal wrote: > > > > C'est là que pour le candide pinailleur que je suis que le bât blesse. > > Le corps du caractère est-il défini police par police - au grè d'un > critère estétique - ou bien a-t-il une définition plus "rationelle" > (sans jugement de valeur). Ou bien le corps est-ce juste le par > exemple 12pt qu'on retrouve dans la taille des caractères ? > Difficile à expliquer en qq lignes. Mais très rapidement et en gros: - du temps du plomb, si on ne tient pas compte de la hateur en papier, un caractère était un rectangle de largeur chasse et de hauteur corps sur lequel était moulu en relief ce qui après pression allait laisser l'image d'une lettre sur le papier. Mais la partie impirmante ne couvrait pas tout le caractère en plomb, il restait en haut en bas une certaine surface appelée talus (de tête ou de pied) laissant du blanc sur le papier et qui permettait aux lignes de ne pas se chevaucher.Je crois que même du temps de Gutenberg ces talus existaient. Le corps correspondait donc à la distance entre deux lignes. Pendant longtemps on a donné des noms à ces caractères en fonction de leur taille (par exemple nompareille, cicero, canon, etc.) Ce sont Truchet, puis Fournier puis Didot qui ont quantifié cette notion en utilisant les unites metriques de l'poque, à savoir le pied, un sous-multiple la ligne et finalement le point, sous-multiple de la ligne. Tout dépendait de quel pied on partait... d'où en gros les deux systèmes FOurnier (très proche du pica américain) et Didot. Donc quand on disait un caractère en corps 12, on voulait dire le rectangle où se trouve l'image d'une lettre fait 12 points soit tant de milllimètres. Ce qui voulait simplement dire que l'image imprimée de ce caractère en corps 12 faisait un peu moins que 12 points. Mais JAMAIS il n'y a eu de norme précisant où se trouvait la ligne de base en fonction du haut et du bas du caractère, ni quel était le rapport entre la taille de l'image imprimée et du corps du caractère. D'ailleurs on a même gravé des lettres comme si elles étaient << en corps 12 >> sur des caractères plusgrands (12/14). Donc, moralité, ce quié tait mesuré c'est l'appareil qui servait à imprimer, pas ce qui est imprimé. Pareil pour la chasse, cad la largeur du caractère en plomb, ici les talus étant remplacés par des approches. Par contre la chasse est d'abord liée au corps, puis à la lettre, puis au style (un m italique est plus court qu'un m droit, sic), etc. 2) DU temps de PostScript On a gardé la même unité, mais la notion de "corps" n'existe plus.Seul existe unf acteur d'échelle. En fonction d'un corps 1 ou d'un corps 1000 (en pratique les caractères sont dessinés en corps 12 et agrandis à 1000, puis divisés par 1000 pour avoir le corps 1 et remultipliés pour être mis à l'échelle), correspondant en gros à ce qu'était un caractère plomb. Mais si vous imprimez 5 << A >> en corps 100 en PostScript côte à côte, vous serez sans doute étonné de voir que si ces A sont en helvetica, en Times, en Courier, en Garamond, etc., les glyphes (les lettres imprimées) ne sont pas de même taille. C'est à dire que oui, la taille des capitales (et non le corps) est dessinée famille par famille au grès du graveur autrefois, du dessinateur d'aujourd'hui... J'ai écrit plusieurs papiers sur ces problèmes de métrique et peux essayer d'en envoyer sur demande. Par ailleurs, réclame gratuite puisqu'il s"'agit d'une association 1901 sans but lucratif, l'Association GUTenberg organise un cours sur les pb de fonte à Strasbourg en mai. Renseignement sur demande itou. -- Jacques André Irisa/Inria-Rennes, Campus de Beaulieu, F-35042 Rennes Cedex, France Tél. : +33 2 99 84 73 50, fax : +33 2 99 84 71 71, email : jandre@xxxxxxxx
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- Re: A l'usage des innocents, Frederic Goudal (26/03/1997)
- Re: A l'usage des innocents, Paul Pichaureau (26/03/1997)
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- Re: A l'usage des innocents + metrique, Frederic Goudal (26/03/1997)
- Re: A l'usage des innocents + metrique, Paul Pichaureau (26/03/1997)
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