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Message : Re: 6 et 9 (Jean-Pierre Lacroux) - Lundi 13 Octobre 1997 |
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Subject: | Re: 6 et 9 |
Date: | Mon, 13 Oct 1997 12:29:16 +0100 |
From: | Jean-Pierre Lacroux <lacroux@xxxxxxxxx> |
Jacques Andre écrit: > On parle de la queue du 9. Comment appelle-t-on le contraire pour le 6, > c'est-à-dire ce qui correspond en gros à la hampe du f ? -------- 69, année érotypographique, comme disait Gainsbourg. Réflexion stupide à oublier avant de lire ma proposition, qui se veut honnête... et orthodoxe. Bien qu'il soit admis (aujourd'hui... c'est récent) avec cette acception dans les dictionnaires de la langue et dans de nombreux ouvrages consacrés à la typographie, je ne suis pas très séduit par l'emploi du terme « queue » dans l'architecture de la lettre. C'était et c'est un terme relatif à la composition (fin de page laissée en blanc). Il me semble que le 9 (longue du bas dans les chiffres elzéviriens) a une hampe (certes courbe, mais pas plus que celle de certains « g » italiques) descendante ; le 6 (longue du haut), une hampe ascendante. Même si c'est un peu discutable (en principe, les hampes descendantes descendent sous la ligne de base...), cela peut s'appliquer aussi aux chiffres dits anglais. Par analogie... On a d'ailleurs le même problème si, par exemple comme le Robert, on retient « queue » pour désigner strictement la portion de la hampe qui descend sous la ligne de base... Comment parler de « queue » à propos du 9 anglais ?... Par parenthèse, cette difficulté terminologique montre à quel point les chiffres « calibrés » sont autant de cheveux sur la soupe des lettres... Certains auteurs adoptent « queue » pour désigner une terminaison quelconque de trait, voire un trait accessoire. On peut dès lors parler de queues ascendantes, descendantes, horizontales, obliques, etc. En dépit de ma remarque initiale (que je suis prêt à qualifier de dérisoire et qui sent un peu la naphtaline) sur la double acception, cette extension de sens me semble intéressante. Si on la retient, rien n'interdit de parler de la queue du 6, ce qui rejoindra une symbolique presque aussi vieille que ce chiffre (il faudra éventuellement songer à débaptiser sa « panse »). Cordialement, Jean-Pierre Lacroux lacroux@xxxxxxxxx Bibliographies (langue française, orthotypographie) : http://users.skynet.be/sky37816/Lx.html -------------------
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- Re: 6 et 9, Jean-Francois Porchez (13/10/1997)
- Re: 6 et 9, Jacques Andre (13/10/1997)
- Re: 6 et 9, Jean-Francois Porchez (13/10/1997)
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- Re: 6 et 9, Philippe Beaudonnet (14/10/1997)