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Message : Re: accentuation des caps (air connu)

(JD Rondinet) - Lundi 19 Janvier 1998
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Subject:    Re: accentuation des caps (air connu)
Date:    Mon, 19 Jan 1998 12:17:00 -0500
From:    JD Rondinet <100412.3664@xxxxxxxxxxxxxx>

-->> Non, c'est dans le Figaro qu'on ne met pas d'accents sur les
initiales,
n'est-ce pas, Jean-Denis ? ;-) On avait eu une grande discussion là-dessus,
et je lui avais dit que c'est déjà assez difficile de faire passer le
message aux profanes, sans admettre, en plus, des exceptions, sauf prétexte
que : "ça fait maniéré"

        « Air connu », quel bon titre !

        Au « Fig » l'affaire a débuté par l'ignorance absolue (due
peut-être aux deux fois deux heures de formation dont bénéficièrent les
utilisateurs de la P.A.O. ?), ce qui amena cette note fameuse dans la une
du quotidien :
        
        Titre en corps 96 : « L'ouragan El Nino ravage les Antilles (1) »
        Note en corps 8 : « (1) Nous prions nos lecteurs de vouloir bien
prononcer "el ninio", des impératifs techniques nous empêchant de faire
figurer le tilde sur le n. »

        Quelques mois plus tard, des secrétaires de rédac aventureux
découvrirent l'option « passer tout en cap », petite icône en bas de leurs
écrans. Joie ! On saisissait en bas-de-casse et on cliquait. Las ! Une
particularité tragi-comique (autrement dit un « bug ») de notre logiciel de
mise en page (Couac XPress) est que les « é » et les « à » profitent de
l'opération mais que les « è » en sont frustrés. Ce fut donc une période de
« semi-capitalisation accentuée » -- que j'oserais appeler « stochastique »
pour éviter l'adjectif « pifométrique »...

        Enfin, quand on sut (presque) tout accentuer (en bloquant la touche
« majuscule »), on se rendit à l'évidence que beaucoup des polices de
titraille utilisées ne permettaient pas l'accentuation des majuscules sur
la seconde des lignes qui « doublaient », l'accent venant « bouffer » les
lettres de la ligne supérieure, créant une « presque virgule »... On vécut
donc une période d'« accentuation de la première ligne seule ».

        Dans les éditions du journal qui sont faites... à tête reposée (le
« Fig » a des suppléments hebdomadaires et mensuels), on réécrivait le
titre pour que les mots à accents figurassent sur la première ligne...

        Enfin, la solution fut trouvée lors d'un changement des maquettes
dû à une valse des têtes pensantes (l'ours du « Fig » est un vrai
feuilleton à la « Dallas », on y tue des J.R. à la pelle !), on décida que
les titres seraient composés en bas-de-casse. Ouf ! Ça me permet de me
lever un quart d'heure plus tard le matin  ;-)

             JiDé, cow-boy du Far-West figaresque...