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Message : Re: Re: Typo de la ponctuation : logique vs esthétique

(Alain LaBonté ) - Mercredi 28 Janvier 1998
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Subject:    Re: Re: Typo de la ponctuation : logique vs esthétique
Date:    Wed, 28 Jan 1998 09:22:35 -0500
From:    Alain LaBonté  <alb@xxxxxxxxxxxxxx>

A 02:58 28/01/98 -0500, Jean Fontaine a écrit :
>>>>
   Dans les exemples discutés, les DEUX propositions de chaque phrase se
veulent des interrogations (revoir mon message), ce qui revient à dire, en
français moins relâché (en ignorant pour le moment le problème du
deux-points soulevé par Jipé) :

      Est-ce que tu m'as dit « Où vas-tu ? »
      M'as-tu dit « Où vas-tu ? »

   Dans ces deux exemples, ajouter un second point d'interro à l'extérieur
du guillemet peut être considéré à juste titre comme redondant car la
particule « Est-ce que » (ou l'inversion du sujet dans « M'as-tu dit »)
suffit à montrer que la première proposition est aussi une interrogation.
Mais dans la phrase synonyme...

      Tu m'as dit «  Où vas-tu ? »

... on ne « voit » plus que la première proposition est une interrogation.
La preuve qu'on ne le voit plus, c'est que vous êtes au moins deux (avec
Jacques Melot) à avoir compris (si j'ai bien compris) que la principale
était déclarative et non interrogative (on ne pouvait évidemment pas le
deviner si on avait lu mon message en diagonale).
   C'est pourquoi Thierry Bouche propose, dans ce dernier exemple, de
rejeter le point d'interro à l'extérieur du guillemet. Son argument, simple
comme l'oeuf de Colomb, est probablement que, à bien y penser, le point
d'interro est superflu dans la proposition « Où vas-tu ? » 
<<<<


   [Alain] :
   J'avais effectivement mal compris... Je suis d'accord sur l'argumentation. 
Bien sûr, placer le point d'interrogation en dehors des guillemets est une
nette amélioration, mais compte tenu de l'ambiguïté, la redondance de deux
points d'interrogation me semblerait nécessaire... ou mieux, le changement
de phraséologie s'imposerait, comme quelqu'un d'autre l'a déjà dit avec
justesse.    Le français a normalement horreur de ce genre d'ambiguïté dont
l'anglais se délecte (heureusement que ces deux langues sont différentes
d'ailleurs : si l'on veut être ambigu [pour le commerce], il vaut mieux le
faire en anglais).

Alain LaBonté
Québec