Re: Espaces non-justifiantes et methode de justification

[Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxx>]

At 13:40 +0100 5/03/98, Thierry Bouche wrote:
>Beaucoup de livres sont autosuffisants : le point final referme un
>monde, dans les marges duquel le reste de notre vie
>s'écoulera.
>
L'amusant de ce débat, c'est qu'il s'agit d'un livre idéal, qui se
coulerait idéalement soit à la vision de Thierry, soit à celle de
Jean-Pierre.

Hélas, dans la vie courante, ces saligauds de textes ont la facheuse idées
d'avoir des alinéas (je dis « alinéas », sinon JP va se moquer cruellement
de moi ;-))  qui se terminent là où bon leur semble...

À part avoir des heures pour amener le dernier mot de la dernière ligne
juste là où on le désire, et encore n'est-ce pas toujours possible, surtout
si l'alinéa fait peu de lignes, on laisse le dernier mot avoir le dernier
mot.

(Excusez ce pragmatisme un peu plat !)

À part quoi je me range plutôt à l'avis de Thierry :
>Un autre os à ronger : pour moi les pavés les plus fascinants
>
Oui, c'est beau : le texte prend une dimension merveilleuse, il vit sa vie
de texte. Pas statique, mais dynamique au contraire, d'un dynanisme
intérieur, d'une tension qui n'appartient plus qu'à lui (savoir si ça le
sert, et si ça aide le lecteur, est un autre problème).

J'avoue que chaque fois que je parviens à composer un truc au carré comme
ça, qui tombe juste en fin de ligne sans provoquer un gris pateux, j'ai un
petit frisson légèrement orgasmique :-)))).

(On constatera que je me contente de peu, et de bonheurs aussi aléatoires
que rares ;-)))

Alain Hurtig                                         mailto:alain.hurtig@xxxxxx
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Si vous pensez avoir enfin trouvé la solution, eh bien ! une bonne nuit
de sommeil et il n'y paraîtra plus.
    Brigitte Fontaine