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Message : un petit mot de Rennes (Caroline Leduc) - Mardi 28 Juillet 1998 |
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Subject: | un petit mot de Rennes |
Date: | Tue, 28 Jul 1998 19:49:00 +0200 |
From: | Caroline Leduc <carolineleduc@xxxxxx> |
J'ai pu visiter le site Experluette et voir vos travaux, mais hélas pas tous : en effet, impossible de télécharger les documents de monsieur Randier, comme je lui en ai fait part dans un courriel personnel. De plus, plusieurs Documents de Messieurs bouche & Hurtig sont refusés par mon Acrobat reader 2.1... Faut-il une version plus récente de ce logiciel? Même si j'ai trouvé ça un brin formaliste, j'ai admiré surtout la qualité du travail de mise en forme très riche et très variés des "histoires dites & entendues". J'ai souvent songé au travail de mon ami Pál Nagy, dont vous connaissez, j'imagine, les Éditions d'Atelier. Je comprends mieux désormais votre réaction vive lorsque j'égratignais au passage les "expérimentaux" dada ou post-dada, qui semblent tenir une bonne place dans vos amours. Excusez-moi... Mais si vous désiriez en savoir plus -je veux dire quelque chose d'un peu plus précis que trois lignes de courrier dans cette liste- sur mon point de vue, je me ferai un plaisir de vous expédier un texte que j'ai consacré à ce que j'appelle "l'écriture de la nébuleuse". Je n'ai pas la fibre réactionnaire, et je ne pousse pas des hurlements "À l'illisibilité!" dès que les codes de lecture sont perturbés... J'ai lu assidûment les avant-gardes pendant pas mal d'années, et je continue à avoir avec plaisir des correspondants tels que J.P. Bobillot (le monde est vraiment petit) ou Bernard Heidsieck. Mais disons que -de même que Maurizio Kagel insistait bien pour souligner que la prolifération des inventions instrumentales n'était pas une solution en-soi, et conduisait plus souvent à la musique de cirque (des instruments de cirque, en fait), le problème est posé sans cesse par les écrivains dits d'avant-garde. L'écriture est contractuelle, et le sens est l'enjeu du contrat. Peu importe quel sens, le problème n'est pas là. Les bricolages fébriles et analphabètes des pauvres lettristes d'Isou et les mièvres surprises de Bruno Montels ont l'éclat d'une maladie de peau sur un corps de belle femme: une incongruité féroce, certe, mais qui n'est qu'une démangeaison (un corps malgré lui). Il sera impossible de penser clairement cette 'intelligence' de la typographie avec le texte tant qu'on patouillera gentiment dans le bizarre à quatre balle de ces fatigants zozos qui confondent tous les mediums artistiques et appellent ce pudding "art total". Quoi qu'il en soit, ce serait un immense plaisir pour moi de confier quelques-uns de mes -très rares- poèmes à votre art; je me rends bien compte à quel point les maquettes que j'ai pu en faire sont d'une grande pauvreté. Voilà pour aujourd'hui. Excusez mon côté pète-sec, je vieillis.
- Re: Du principe de Lacroux, (continued)
- Re: Du principe de Lacroux, Alain Hurtig (28/07/1998)
- Re: Du principe de Lacroux, Olivier RANDIER (29/07/1998)
- Que poses-tu la ?, Jean-Pierre Lacroux (28/07/1998)
- un petit mot de Rennes, Caroline Leduc <=
- Re: un petit mot de Rennes, Olivier RANDIER (29/07/1998)
- deux textes zippés pour les membres curieux de la liste, Caroline Leduc (29/07/1998)
- Re: un petit mot de Rennes, Alain Hurtig (29/07/1998)
- Re: Du principe de Lacroux, Olivier RANDIER (29/07/1998)
- Re: Du principe de Lacroux, Jean-Pierre Lacroux (29/07/1998)
- Re: Du principe de Lacroux, Thierry Bouche (31/07/1998)
- Re: Du principe de Lacroux, Olivier RANDIER (01/08/1998)