Archive Liste Typographie
Message : Re: [K2] Editeur de glyphes

(Alain Hurtig) - Samedi 14 Novembre 1998
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: [K2] Editeur de glyphes
Date:    Sat, 14 Nov 1998 08:16:54 +0100
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxxxxxxx>

At 15:55 +0100 13/11/98, Emmanuel Curis wrote:
>Même en associant, par exemple,
>control-M / a au bloc "A<correction d'approche>accent seul<correction
>d'approche>", on en a vite marre. À mon avis, un chercher/remplacer est plus
>pratique d'emploi.
>
C'est de plus très dangereux... pour la typographie ! Il y a un petit
plug-in freeware pour XPress qui fait la même chose (c'est à ça qu'Olivier
faisait allusion, je suppose), et de quoi s'aperçoit-on ?

D'abord que le réglage de la position des accents est presque impossible à
l'écran. Ça n'a rien de difficile à faire, mais c'est minutieux et 72 DPI
sont insuffisants : il faut imprimer la lettre, dans différents corps, sur
papier... Et puis ne pas oublier de générer la correction d'approche dans
toutes les déclinaisons de la police (ital, gras, etc.) Et tout ça pour
voir ses efforts ruinés dès que le logiciel écarte un peu les lettres, ou
au contraire les rapproche, pour justifier une ligne !

Cela dit, dans la perspective d'un système qui utiliserait des metafontes
(j'espère que le document K2 est suffisement explicite sur ce point :
quelle que soit la méthode employée, il _faut_ avoir quelque chose dans ce
genre), je me demande comment on peut se passer d'un éditeur de « glyphes »
(je continue à ne pas aimer ce mot !) pour :
- récupérer des caractères autrement inaccessibles (les caractères
islandais, le signe multiplié, etc.,  qui restentcachés dans le codage Mac
des polices Adobe...)
- Construire des lettres diacritées « en dur virtuel » (sans correction
d'approche, mais en simulant l'assemblage de plusieurs signes codés comme
s'il s'agissait d'un seul caractère) lorsque celles-ci ne sont pas
disponibles en standard.
- Générer des fontes vituelles hétérogènes, rassemblant des lettres venues
de différentes polices. Par exemple pour ne pas changer de police quand on
fait des maths, ou pour faciliter la gestion des ligatures ornementales.

On n'a pas tout ça, alors qu'en aval, PostScript sait très bien le gérer,
et qu'en amont, TeX s'en occupe aussi, preuve que c'est possible à faire,
mais sans éditeur digne de ce nom, si j'ai bien compris.

Actuellement, la seule solution est de _fabriquer_ une nouvelle police, en
lisant les polices existantes à l'aide d'un éditeur de fontes, puis de
générer le code d'une « nouvelle » police. C'est quand même un peu lourd...

Alain Hurtig                                    mailto:alain.hurtig@xxxxxxxxxxx
-----------------------------------------------------------------------------
Recherchons les enfants, les parents des enfants, les enfants des enfants,
les cloches du printemps, les sources de l'été, les regrets de l'automne,
le silence de l'hiver.
   Philippe Soupault, _Un deux ou trois_.