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Message : La dictée de Pivot.

(Bernard Chombart) - Dimanche 15 Novembre 1998
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Subject:    La dictée de Pivot.
Date:    Sun, 15 Nov 1998 15:37:02 +0100
From:    Bernard Chombart <Bernard_CHOMBART@xxxxxxx>

J'ose me permettre de reporter ici la « dictée de Pivot », 
celle de la finale des « Dicos d'or » de France 3, samedi midi;
pour permettre à ceux d'entre nous qui n'auraient pas eu le temps 
d'aller voir le corrigé (sur le site de France 3) d'en profiter.
http://www.france3.fr  
(où on peut même retrouver la dictée sonore en « real audio »).
Sa citation ne me paraît pas « hors charte », puisqu'elle offre
de magnifiques exemples venant illustrer une discussion récente
sur cette liste, à propos de l'orthotypographie des dénominations
de produits de terroir.
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>Cette dictée vaut bien un fromage...
>
>   Un crémier et un sommelier s'étaient donné le mot pour organiser une 
>soirée de dégustation où la société des environs, hormis les boit-sans-soif,
>était conviée à venir savourer les mets du cru. Quoiqu'on eût tardé à
>lancer les invitations, la salle fut vite comble. Les fromages y avaient
>exhalé leurs effluves ; les vins, clairets ou bouquetés, avaient été
rafraîchis
>à souhait. Les convives s'étaient pourléché les babines devant les muffins,
>les galettes de sarrasin et les gressins. Les goûts et les saveurs, ça ne se
>discute pas : lors de cette soirée, d'aucuns s'étaient révélés, en matière de
>bonne chère, un rien éclectiques.
>
>    Ainsi, un meursault avait accompagné sa très chère amie, la mimolette.
>Le pain bis s'était acoquiné avec une cancoillotte assortie d'un pinot de
>Bourgogne. Une lame affûtée avait entamé des rigottes. L'époisses s'était
>répandu sur des blinis. Hop ! une lampée de syrah charpentée et un
>morceau de chabichou étaient allés chatouiller un palais délicat. Quelque
>moelleux qu'il parût sous sa croûte ocre, le maroilles avait été délaissé
>pour des brillat-savarin et des neufchâtels onctueux. Enfin, le crottin de
>Chavignol avait fricoté sec avec un jurançon fripon.
>A minuit, loin d'être repues, les fines gueules se tournèrent vers le
>maître queux, et s'exclamèrent : " Et si nous passions enfin à table ? "
>--------------------------------

Je dois avouer à ma [courte] honte que j'ai fait trois fautes :
j'ai stupidement pris le pinot pour du pineau (pas taper, par
pitié, Patrick Cazaux !) et j'ai écrit « neuchâtel » au lieu de
« neufchâtels », me croyant sans doute en Suisse, alors que
je suis bel et bien en Normandie; nul n'étant prophète en son
pays : s'il fallait une preuve, en voici une de plus.
Qui dit mieux ?

Merci, donc à ceux qui nous ont récemment désigné à l'avance
une partie des chausse-trappes (?) dont ce texte est farci.
Je suppose que, tous, vous allez bondir comme moi, en voyant
ce qui sert de guillemets dans la dernière phrase, et que vous
direz votre façon de penser à qui de droit, via le « webmestre »
du site !

PS - Pour la liste « Typographie », copie à France_Langue.
15 novembre.

Bernard_Chombart@xxxxxxx
Cormelles le Royal, Calvados, France