Garalde de transition

[Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxxxxxxx>]

At 18:42 +0100 24/11/98, Thierry Bouche wrote:
>Mmm, ça ne te dédouane pas du tout, Caslon étant une garalde très
>_réale_iste...
>
Et Michel Bovani qui, lui aussi, se gausse...

Le Caslon est à mi-chemin entre les garaldes et les réales, jeunes gens.

De la garalde, elle a gardé les axes inclinés - voyez ses « a », ses « o »
- qui lui donnent son aspect un peu précieux (et, disons-le, faux cul) et
les contrastes peu marqués des pleins et des déliés qui le rendent un brin
chochotte (comme dit Thierry). De la réale, elle affirme les attaques
franches et presque horizontales de ses jambages et empattements (voyez ses
« r », voyez ses « t »), la tenue volontaire de ses attaques, qui rendent
son esthétique franche, honnête, dégagée du tracé du calame.

Bref, c'est une garalde qui a les qualités de la réale (ou une réale, si on
veut, mais qui a la mignardise, j'y tiens, propre aux garaldes). C'est une
belle garalde, puisqu'elle est un peu réale !

Et le Times de Morrison, c'est une garalde, ou une réale ? Et le Stempel
Garamond ?

Alain Hurtig                                    mailto:alain.hurtig@xxxxxxxxxxx
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Recherchons les enfants, les parents des enfants, les enfants des enfants,
les cloches du printemps, les sources de l'été, les regrets de l'automne,
le silence de l'hiver.
   Philippe Soupault, _Un deux ou trois_.