Archive Liste Typographie
Message : Interlignage (Thierry Bouche) - Lundi 30 Novembre 1998 |
Navigation par date [ Précédent Index Suivant ] Navigation par sujet [ Précédent Index Suivant ] |
Subject: | Interlignage |
Date: | Mon, 30 Nov 1998 11:49:24 +0100 (MET) |
From: | Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx> |
Au fait et pendant que j'y suis, sur les paramètres qui affectent l'interlignage, il est coutume de conseiller de l'augmenter en même temps que la justification. Ce qui aboutit rapidement à un gris de type « zèbre ». C'est en fait un peu la même chose que le retrait d'alinéa qui devrait aussi gonfler avec la justif'. Vu que ces questions vont inévitablement faire surface dans la FAQ un jour ou l'autre, il serait peut-être bon d'arrêter une question de principe. Pour moi, ces deux bouts de ficelles sont à proscrire. Sur le ton péremptoire auquel je vous ai habitués, que seule mon ignorance absolue autorise, j'ai envie de dire ceci : le dessin du caractère, sa force de corps, déterminent la valeur des blancs correcte dans la page, donc l'espace mot et les fines, la justif, l'interligne, les marges. Chaque fois que j'ai envie d'augmenter l'interligne parce que je ne retrouve plus les mots en début de ligne, ou de dépasser sensiblement le cadratin pour le retrait d'alinéa, je me dis : Thierry, tu déconnes, si tu as besoin de tels raccommodages, c'est que ta justif est trop longue, il faut donc la réduire, au lieu d'essayer de faire survivre un mouton à cinq pattes sous respiration artificielle. Suis-je dans l'erreur ? Th. PS Dans ce que j'ai écrit plus haut, une seule chose me chiffonne : la question des marges. Il me semble qu'on rencontre deux situations complètement distinctes. D'une part les livres courants (labeur) dont le format dévie peu de l'A5, et qui contiennent essentiellement un flot unique de texte. Dans ce cas, on aura tendance à calculer les marges a priori, puis à équilibrer les blancs avec le pavé de texte, mais au bout du compte je crois que mon principe s'applique. D'autre part, il existe des livres où le pavé n'est qu'une petite portion de la page (beaux livres, je renvoie une fois de plus à l'_ABC_ de Massin). Dans ce cas, le pavé doit exister par sa cohérence même (un peu à la façon d'une romaine garnison « en tortue »), et ne pas être trop poreux, irrigué par le blanc environnant. C'est un exemple où le blanc interne du pavé ne joue pas avec, mais _contre_ les marges.
- Question indiscrète, Thierry Bouche (30/11/1998)
- Interlignage, Thierry Bouche <=
- Re: Question indiscrète, Jacques Andre (01/12/1998)
- Re: Question indiscrète, Thierry Bouche (01/12/1998)
- Re: Question indiscrète, Jacques Andre (01/12/1998)