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Message : Re: linotype (Jacques Andre) - Jeudi 07 Janvier 1999 |
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Subject: | Re: linotype |
Date: | Thu, 07 Jan 1999 10:42:41 +0100 |
From: | Jacques Andre <Jacques.Andre@xxxxxxxx> |
Thierry Bouche wrote: > Personne n'a répondu à ma question ! sur une lino, l'espace mot > chassait combien ? 1 cadratin ? 1/4 de cadrat ? En compo mécanique et notamment avec la lino il y a bien une touche espace-mot sur le co^té du clavier, mais il ne lui correpond pas de matrice (plaquette en laiton portant en creux l'empreinte de deux oeils qui servira à mouler la ligne bloc). Ta question n'a alors pas de sens ... En pratique, lorsque l'opérateur tapait des signes, la matrice correpondante dans le corps courant tombait dans le composteur. Entre les mots, l'opérateur tapait une touche spéciale qui mettait une "espace-bande", sorte de coin d'acier. Une fois la ligne terminée, les espaces-bandes sont poussées vers le haut ce qui agrandit les espaces, jusqu'à ce que la ligne soit bloquée (justifiée). Le plomb est alors fondu (toute la ligne d'un coup), il n'est plus possible de modifier un signe, il faut la retaper pour faire des corrections. Sauf comme l'a indiqué une fois JDR, pour les accents ou petis reliefs en plomb qu'on pouvait faire sauter au scalpel ! Pour répondre à ta question, il y a donc une valeur minimale de ces espaces-bandes ou coins qui était je crois de 2 ou 3 points et une maximale d'une douzaine de points (je me demande d'ailleurs si comme pour la Monotype l'unité de base n'était pas l'inch...).Mais ces coins étaient complètement indépendants du corps en cours (puisque hors du systèmes des matrices) et selon la justif (et le corps) tu pouvais avoir des espaces mots bein trop petits ou bien trop grands. Note que la justif maximale d'une ligne était de 28 ou 40 douzes (ou didots) mais la minimale de 4 douzes, ce qui était souvent trop grand pour faire des colonnes de tableaux avec des filets entre. La monotype elle était une composeuse-fondeuse à caractères séparés. Il y avait donc bien un "caractère" pour l'espace inter-mots. A la saisie, la claviste tapait lettres et espace inter-mots jusqu'a ce la ligne soit presque pleine (dring). A chaque signe un ruban reçoit une perforation correspondant au code du caractère. de plus, pour l'espace mot, un index avance (comptage des espaces). La valeur de l'espace mot initialement mis à 4 unités (soit 4/18 d'em ?) est alors calculé (reste de division entière fait par une sorte de calculateur mécanique à roues dentées). La gorsse difficulté de la monotype est que le système de mesure était compliqué car un caractère était défini par un numéro comme 78-12 corps 10 set 10 1/4 (et permettait de choisir le bon cyclindre de justif) ce qui voulait dire 78=Times (je dis un nom au hasard) 12= corps en pica pour lequel le caractère a été dessiné 10 = corps utilisé (en didot) set chasse (en pica) du cadratin mono (em) du set. Les unités étaient comptées en 1/18. D'après la bible en la matière (Arthur Philipps, HMSO) l'unité physique de base (cad celle des incréments d'espaces) était 0,0005 inch -- Jacques André Irisa/Inria-Rennes, Campus de Beaulieu, F-35042 Rennes Cedex, France Tél. : +33 2 99 84 73 50, fax : +33 2 99 84 71 71, email : jandre@xxxxxxxx
- Re: Cadratin (virtuel...), (continued)
- Re: Cadratin (virtuel...), Thierry Bouche (06/01/1999)
- Re: Cadratin (virtuel...), Alain Joly (06/01/1999)
- Re: Cadratin (virtuel...), Jean_Denis (06/01/1999)
- Re: linotype, Jacques Andre <=
- Re: Cadratin, Michel Bovani (05/01/1999)
- Re: Cadratin, Thierry Bouche (05/01/1999)