Increvables veuves et orphelins

["Jean Fontaine" <jfontain@xxxxxxxxxxx>]

>Moi, le truc mnémotechnique qui a percuté, c'est l'histoire de
>Bringhurst :
>
>¤ une veuve n'a pas d'avenir (donc ligne isolée en haut de page)
>¤ un(e) orphelin(e) n'a pas de passé (donc début de § en bas de page).
___

Le problème, c'est qu'on peut arriver au résultat inverse si on a retenu
ce truc mnémotechnique : l'orphelin est coupé de ses parents, de son
passé, donc coupé de ce qui le précède, donc coupé du texte qui le précède
par le saut de page, donc abandonné seul au haut d'une page. La veuve a un
avenir incertain car elle ne sait pas ce qui l'attend de l'autre côté de
la page.

Dans cette école de pensée, ce qui « coupe » (la Mort), c'est le saut de
page. Dans l'autre école de pensée, ce qui coupe, c'est le blanc qui
sépare la ligne isolée du paragraphe/alinéa précédent/suivant. Ces
philosophies de la mort irréconciliables expliquent la querelle
terminologique qui fait rage...

Jean Fontaine
jfontain@xxxxxxxxxxx