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Message : Re: Mots des blancs

(Jacques Andre) - Jeudi 04 Mars 1999
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Subject:    Re: Mots des blancs
Date:    Thu, 04 Mar 1999 15:34:30 +0100
From:    Jacques Andre <Jacques.Andre@xxxxxxxx>

Thierry Bouche wrote:

> 
> » « à l'origine, creux (ou cuvette) d'un poinçon dégagé(e) à l'aide d'une
> » échoppe
> 
> Tiens, pour moi c'était plus parlant dans le cas disons du e 

n'est-ce pas justement le caractère dt je cause ?

>dont le
> poinçon était achevé en frappant le poinçon lui-même à l'aide d'un
> contre-poinçon qui repoussait donc ce qui serait sur la matrice les
> blancs intérieurs : un second poinçon qui sert donc à évider des zone
> du caractère inaccessibles avec les outils du tailleur de
> poinçon.
Non, je ne crois pas que c'était comme ça (j'en suis même certain, le
mot contre-poinçon ne veut pas dire second poinçon ! j'imagine mal
frapper une matrice en deux fois !). Le contre-poinçon se creuse avec
une échoppe, ou une petite gouge si tu préfères. Je l'ai vu faire en
Angleterre (Jean-Daniel, te souviens-tu du nom du graveur? qq chgose
comme BUrst ?) et par Paput à l'Imprimerie nationale.
Paput parle d'ailleurs de "champlevage des contrepoinçons à l'échoppe"
dans son bouquin sur _La gravure du poinçon typographique_  (édité par
lui-même, j'en ai causé ici en octobre 1998 après le congrès ATypI).
Page 49, il écrit :
« Champlevage des congtre-poinçons à l'échoppe
Le champlevage est le fondement même de presque tous les types de
gravure (gravure d'épargne en relief ou en creux). C'est l'action de
retirer du métal sur la largeur de l'échoppe ronde en avançant cette
échoppe sur la partie à graver, en retirant à chaque mouvement une
faible épaisseur de métal, puis de reculer légèrement et de recommencer
en retombant avec l'outil à chaéque passage dans le même sillon [...]
il faudra recommencer l'opération jusqu'à obtenir à peu près le creux
désiré. etc. »

En bon français, ça veut dire que tu dois tracer les outlines de ton e,
puis commencer
par creuser avec cette échope le centre intérerieur du e. Pas question
du 
 tout d'utiliser un second poinçon !


> (je ne pense pas qu'on parle de nos jours des « deux contrepoinçons
> d'un H », c'est pourtant comme ça qu'ils étaient faits dans les petits
> corps, non ?)
>
Non. Je persiste, deux coups de poinçons dans une matrice ce n'est pas
mécaniquement pensable, à plus forte raison trois !
Mais effectivement comme je l'ai dit, des gens disent contrepoiçon pour
ce
qu'on appelle en fait « le fond » (c.a.d. ce qui reste en blanc sur la
forme imprimée).


-- 
Jacques André
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