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Message : Re: [FAQ] Gasp !

(Thierry Bouche) - Mercredi 10 Novembre 1999
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Subject:    Re: [FAQ] Gasp !
Date:    Wed, 10 Nov 1999 11:33:02 +0100 (MET)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Concernant « Re: [FAQ] Gasp ! », Michel Bovani écrit : «
» Cette histoire des deux niveaux de structure, on tourne autour de
» puis hier. 

Maintenant qu'il est parti, je peux peut-être te conseiller de lire le
Drillon... Il cite alinéa/paragraphe dans les signes de
ponctuation. Et il n'a pas tort, puisque les copistes utilisaient
véritablement un signe (¶) pour marquer l'alinéa ; on peut aussi
considérer une ligne blanche comme un signe en typo (c'est une barre
de cuivre ou de plomb). 

On est en train de mélanger ici deux discussions : l'une sur la
représentation (typo)graphique de ces signes, ce qui est de l'ordre du
goût, de la marche, de la liberté individuelle --- mais certains choix
ne sont pas sans conséquences sur la possibilité de maintenir la
distinction --- ; l'autre sur la validité ou la nécessité d'employer
deux signes distincts. C'est cette confusion qui envenime inutilement
un débat assez inintéressant par ailleurs.

                            ***

Sur section/paragraphe, on peu maniérer à l'infini. Ce que dit
Jean-Pierre (enfin, ce que je pense, et je me couvre en imaginant
qu'il le dirait), c'est que dans un texte qui se lit au long, il y a
trois niveaux logiques minimaux, qui sont : la phrase, l'alinéa et le
paragraphe. Ces trois niveaux ont existé de tout temps et sont
nécessaires à l'articulation d'une pensée, d'une
argumentation. Ensuite, selon le type d'ouvrage, le sectionnement qui
va au-dessus peut varier à l'infini (tomes, livres, chapitres,
parties, sections, sous-sections, etc.), on peut aussi avoir besoin de
numéroter ou donner un titre à tous les niveaux (textes de loi,
grammaires, ...) ou seulement aux plus importants. Bref, il ne faut
pas concevoir un sectionnement a priori en partant d'en haut, mais a
posteriori en sachant avec quelles briques on le construit.

Thierry Bouche, Grenoble.