Re: Typographie et livre électronique

[Foucauld Perotin <fp@xxxxxxxxxxx>]

Thierry Bouche a écrit :
>» Si les pouvoir publics et les éditeurs font l'effort de
>» numérisation nécessaire, le livre électronique pourra
>» être un véritable moyen de démocratisation de l'accès
>» aux textes.
>
>Je n'en crois pas un mot. 
> L'appareil est cher.
Le « lecteur » ne le sera pas, à terme.

> La BN ne peut pas diffuser un livre protégé par le droit d'auteur, à
>moins que ne s'instaure un système de collecte des droits du type de
>celui de la SACEM.
Quand je parle de numérisation, je pense surtout aux livres
anciens, qui sont libres de droits et pourront être diffusés
gratuitement ou à un prix très bas. Les ouvrages nouveaux ou
récents seront vendus, au format numérique comme sur papier,
avec des droits d'auteur tout à fait normaux.

>» - Les encyclopédies passent au format digital. Elles l'ont toutes fait 
>» peu s'en faut.
>
>Ce qui ne veut pas dire qu'elles soient exploitables ou lisibles dans
>ce format. J'imagine parfaitement qu'on puisse avoir les deux (CD-Rom
>et papier) pour bénéficier des avantages spécifiques à chaque format.

Pour les encyclopédies, les deux supports ne cohabiteront
plus bien longtemps. Si je ne me trompe pas, la Britanica
a définitivement renoncé au support papier.


Je ne voudrais pas paraître défendre un positivisme béat en
faveur du tout numérique. Mais je pense incontestable que
le « livre numérique » prendra une place très importante
dans dix ou vingt ans. Que les professionnels de la
typographie tentent de faire leur possible pour que cette
transition s'opère dans le respect que la culture
typographique me semble un enjeu non négligeable pour les
années qui viennent.

L'influence des typographes sur la tournure des événements
pourra être là plus importante qu'ailleurs. Les premiers
« clients » de cette future technologie seront les éditeurs,
et ils pourront donc avoir leur mot à dire sur les choix qui
seront retenus. Et les typographes sont les partenaires des
éditeurs, donc ça pourrait aussi ne pas se faire sans eux...

Foucauld Pérotin (fp@xxxxxxxxxxx)
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   Le cinéma, c'est ce qui est plus grand que nous,
   sur quoi il faut lever les yeux. On peut voir à la
   télé l'ombre d'un film, le regret d'un film, la
   nostalgie, l'écho d'un film, jamais un film.

        Chris Marker cite et prolonge Jean-Luc Godard
        dans le CD Immemory (enfin en vente...)
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