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Message : Re: Typographie et livre électronique [long]

(Fabrice bacchella) - Mardi 23 Novembre 1999
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Subject:    Re: Typographie et livre électronique [long]
Date:    Tue, 23 Nov 1999 16:25:52 +0100
From:    Fabrice bacchella <fabrice.bacchella@xxxxxxxxxxxxxx>

  Sans oublier le plus bête : le coût et la simplicité. Aujourd'hui, un
livre de poche s'achète trente ou quarante francs. Les beaux livres à
500 francs ne sont pas concernés. L'utilisateur lambda ne va pas acheter
un livre électronique pour le plaisir. Éventuellement quelques amateurs
de gadget, déjà possesseur de Palm Pilot, liaison Internet et qui ont
des numéros d'abonnés Canal+ à deux chiffres. Mais ils ont aussi acheté
un défunt Newton ou des lecteurs à la défunte norme CDI. Pour qu'un
gadget électronique rencontre un succès de masse, il doit répondre à un
besoin. Qui ressent aujourd'hui ou même demain le besoin d'un livre
électronique ? Il sera peut-être amené à se répandre jusqu'a occupé une
niche significative de l'ordre de dix pour cent, mais pas plus. Pourquoi
? Simplement parce que le papier représente une simplicité d'usage sans
pareil : vous perdez un livre de poche à trente francs, la belle affaire
! S'il était mauvais, vous faite une croix dessus, s'il était bon, vous
en achetez un autre. Perdre son lecteur électronique à deux cents
francs, c'est un autre problème (et je tape très fort dans le prix du
lecteur autonome, il est impossible d'envisager un tel produit à moins
de mille francs à court terme). Vous êtes à la gare en attente d'un
train, une inspiration soudaine et vous achetez un polar bas de gamme
pour le voyage. S'il faut acheter un lecteur à deux cents francs chaque
fois que vous avez oublié le votre avant de prendre le métro, c'est une
autre affaire. Et je ne parle même pas de la presse : qui n'a jamais
acheté un quotidien à sept francs, imprimé sur du mauvais papier avec de
la mauvaise encre juste pour éviter de s'em...béter en attendant un
rendez-vous, un train ? Toutes ces choses sont inenvisageable avec un
support électronique. Et je ne parle pas des risques pour le support
(baignoires comme le dit Jean Fontaine, sauces diverses et variés,
petites pestes aux feutres multicolores...)
  Bien évidemment, le livre de luxe, que l'on achète pour sont poids,
sont papier, sa reliure, quitte à le payer cinq cents francs est hors
jeu.
  Où est le public ? J'en vois un usage bien restreint, pour un
ingénieur comme moi : le téléchargement et la consultation de
documentation technique. L'écran d'un ordinateur est inconfortable, la
pérennité d'une telle documentation est faible : quelques jours,
quelques semaines, pas plus. Il ne s'agit pas non plus d'un achat
impulsif. D'autres professions techniques ou scientifiques peuvent être
intéressées, mais pas la ménagère de moins de cinquante ans : trop
compliqué pour elle. 

Jean Fontaine wrote:
> Il restera des avantages au bon vieux livre de papier : on pourra toujours
> le lire dans la baignoire sans risquer l'électrocution.
> Jean Fontaine
> jfontain@xxxxxxxxxxx
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