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Message : Re: Livre électronique : suite et fin (?)

(Franck Pommereau) - Dimanche 28 Novembre 1999
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Subject:    Re: Livre électronique : suite et fin (?)
Date:    Sun, 28 Nov 1999 13:07:11 +0100
From:    Franck Pommereau <Franck.Pommereau@xxxxxxxx>

> Je voudrais clore mon intervention par quelques informations et une
> dernière réflexion.

Désolé de cette intervention tardive, j'étais trop occupé pour lire
mon courrier.

Le téléphone, le fax et le courrier éléctronique n'ont pas remplacé le
courrier papier ; pas plus que la télé n'a remplacé le cinéma.

La seule possibilité qu'une innovation remplace quelque chose est
qu'elle propose _toutes_ ses caractéristiques (sauf peut-être les
défauts, et encore, pensez aux amoureux des craquements des disques
vinyle) plus des nouvelles.

Et il y a une chose que le livre électronique ne pourra jamais
reproduire : l'unicité du support. (Où alors dans très, très
longtemps.) Chaque livre papier possède ses propres dimensions, une
épaisseur spécifique, un papier possédants certaines caractéristiques
tactiles, visuelles et auditives , son encre et sa colle ont leur
odeur propre*, etc.

Toute cette histoire me fait penser au sexe électro-nique, le fameux
cyber-sexe qui ne remplacera jamais l'orginal. La relation avec un
livre est une relation sensuelle et charnelle et différente avec
chaque livre.

Donc, pas de remplacement.

Mais, je jette maintenant un oeil à mes étagères. J'y vois une foule
de documentations, manuels, articles, etc., imprimées pour leur
contenu _uniquement_. Il est clair que dans ce cas, et seulement dans
ce cas, le livre électronique remplacera le papier. Et tant mieux.

--
* Quand j'étais collégien, je lisais beaucoup de « livre dont vous
êtes le héro ». La plupart était édité par la même maison et tous
possédaient la même odeur d'encre et de colle, très spécifique à cette
collection. Je me rappelle encore que cette seule odeur me plongeait
dans l'ambiance et me faisait anticiper les frissons que le livre
était censé procurer. (Et si aujourd'hui je tombe sur un de ses
livres, je ne peux pas m'empêcher d'en renifler les pages, à la grande
surprise des bouquinistes.) Et si par malheur un livre ne sortait pas
de cette collection, il était forcément beaucoup moins bon que les
autres : il lui manquait l'odeur. Bref, les livres, c'est comme les
madeleines.  (Vous imaginez des madeleines électroniques ?)

-- 
Franck Pommereau : Franck.Pommereau@xxxxxxxx
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    "It's not a bug, it's a feature!"