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Message : Fatima Ultima

(Gérard REYNE) - Vendredi 05 Mai 2000
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Subject:    Fatima Ultima
Date:    Thu, 4 May 2000 23:40:26 +0200
From:    Gérard REYNE <gerard.reyne@xxxxxxxx>

Bonjour,

recherchant une fonte au nom prédestiné, j'ai sans y prendre garde déclenché
des tempêtes. J'en suis malheureux et prie tous ceux qui, sur cette liste,
ont été privés de sommeil ou ont subit en cette occasion des dommages
majeurs, d'agréer mes regrets sincères.

Entre tous les critiques constructifs qui ont bien voulu s'exprimer, je
remercie tout particulièrement X.X. (il se reconnaîtra), qui avait tout
compris.

Né dans le lumpenprolétariat, resté longtemps analphabète, j'ai su malgré
tout garder une certaine simplicité génétique, suivant en cela les
observations du sociologue austro-hongrois Karl-Gustav ZAMENHOF qui montre
que les populations laborieuses de la Souabe orientale qu'il étudia pendant
les années 1897-1923 présentaient majoritairement des signes de confusion
mentale, soit que cette caratéristique déplorable fût un signe de
reconnaissance pour les membres du groupe concerné, et en quelque sorte de
résistance à la pression des idées dominantes sur le monde du travail,
manière de préserver une dignité, soit encore que cette imbécillité
consubstantielle ait été la résultante des conditions matérielles imposées à
ces maudites gens, idée reprise par l'ami et disciple de ZAMENHOF, Gustave
LEBLOND (de Passy en Oise) qui dans son célèbre opuscule "Surtout des idées"
(A.Feignant; Paris, 1939) l'exprima plus simplement en ces termes: "mieux
vaut quand on est con être pauvre en esprit, et n'avoir rien en bourse qui
ne fasse envie".

D'une manière un peu plus anthropologique, on peut être amené à penser,
quand il n'y à plus que l'inconscient qui s'exprime et que le stade du
miroir se joue à la Galerie des Glaces, qu'il est temps de refermer la
parenthèse.

Je m'apprête derechef à quitter, sur la pointe des pieds, cette liste
réservée à de grands initiés, et si cela est possible, en trouver une dans
ma "catégorie".

Quelque mots, en forme de congé, empruntés au poète Amar GAZUHL :
"souvenir des années fanées, temps sans apogée, sans âge d'or, sans avenir,
où les hommes, comme des bêtes, l'un chassant l'autre, l'indigène, un jour,
chassèrent la vie, sauvage..."

Gérard REYNE