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Message : Re: Question technique : comment faire une police opaque ?

(Olivier RANDIER) - Jeudi 27 Juillet 2000
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Subject:    Re: Question technique : comment faire une police opaque ?
Date:    Thu, 27 Jul 2000 00:33:33 +0200
From:    Olivier RANDIER <orandier@xxxxxxxxxxx>

>Nicolas Balbo a écrit :
>> Or je voudrais réaliser une fonte telle que les contre-formes soient
>>opaques.
>
>Je ne crois pas que ce soit possible dans le format type 1 qui permet
>seulement de tracer le contour et de le remplir.
>
>En fait, il n'y a même pas de notion de couleur en type 1 : c'est
>l'environnement qui décide si on remplit en noir ou autre, et si le fond
>est blanc ou autre...

Je confirme : en type 1, la contreforme est, par défaut, vide (donc
transparence). On peut, éventuellement, la remplir, mais seulement alors
avec la couleur de la forme de base (c'est-à-dire que si la forme est noire
la contreforme est vide ou noire). La plupart des environnements logiciels
se limiteront à ça. Seuls les logiciels de dessin, type Illustrator,
permettent de modifier ça, mais seulement après avoir transformé le texte
en tracé.

>Je vois une possibilité : faire deux polices, l'une normale, l'autre
>n'imprimant que les contre-formes, et superposer les deux (l'une en
>noir, l'autre en blanc). Pas hyper simple d'emploi... Il y a une police
>d'adobe (rosewood ?) qui utilise ce genre d'artifice, je ne sais pas
>s'ils fournissent un programme simplifiant son utilisation...

En fait, il y a deux cas de figure.
-- Les logiciels de mise en pages et de dessin, qui sont capables de
superposer des objets : Là, la démarche avec deux fontes fonctionne très
bien, je l'ai utilisé avec succès pour des fontes de logos ou de lettrines.
Il faut simplement surveiller le risque de surimpression du blanc.
-- Pour les programmes de type TdT, c'est plus compliqué, il faut prévoir
chaque signe en deux éléments, l'un sans chasse, l'autre avec. Ça peut être
dans deux fontes distinctes ou pas, selon le nombre de signes nécessaires.
Avec des fontes distinctes, le nombre de couleurs n'est limité que par
l'imagination et le côté pratique de la chose.
C'est le Copal d'Adobe, une fonte de lettrines d'aspect vaguement maya qui
utilise ce procédé décliné sur trois "calques". Son emploi est très simple
: on tape son texte dans un bloc qu'on duplique deux sur lui-même, et on
applique au bloc de chaque texte une des fontes avec une couleur différente.
Je ne crois pas qu'il existe une version du Rosewood utilisant ce procédé,
mais je peux me tromper.
Par ailleurs, il est applicable à n'importe quelle fonte comportant des
éléments à colorer de façon distincte. Comme le fait remarquer Jacques, on
peut le faire dans la fonte, en postscript, mais cela signifie, d'une part,
que les couleurs sont prédéterminées dans la fonte et, d'autre part, qu'on
s'astreint à des formats de fontes spécifiques (type 3, Opentype ?), pas
forcément gérés facilement en l'état de l'art.

Au fait, par curiosité, c'est pour quoi faire ?

Olivier RANDIER -- Experluette		mailto:orandier@xxxxxxxxxxx
	http://technopole.le-village.com/Experluette/index.html
Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse
(projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie
illustrative).