Archive Liste Typographie
Message : Re: Temps typographiques

(Greg) - Vendredi 29 Septembre 2000
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: Temps typographiques
Date:    Fri, 29 Sep 2000 02:35:03 +0200
From:    Greg <gregclar@xxxxxxxxxxxxxxxx>

Le Wed, 27 Sep 2000 22:43:03 +0200, Thierry Bouche
<thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx> écrivait :

>J'avais dit une chose qui me semblait plus crédible : s'assurer que dans
>une chaîne de production il y ait une licence pour chaque police.

Vi, mais une seule.

>Le fait qu'un correcteur doive acquérir la licence juste pour pouvoir
>afficher le texte qu'il doit corriger me semble excessif.

Pareil pour le maquettiste, pareil pour le flasheur. Si le client
détient déjà une partie des droits d'exploitations sur une typo, il me
semble anormal de lui refacturer au flashage et à la maquette (car si
acquisition d'une nouvelle police il y a, facture s'en ressentira).

C'est d'ailleurs un problème qui n'existe qu'en PAO. Lorsque je fais une
animation à destination de la vidéo avec tel police de caractère, il ne
viendrait à l'idée de personne de demander au monteur de payer des
droits sur la typo pour pouvoir visionner les rushs et faire son boulot.
Pourtant, le fait que la typo soit transformée en bête signal vidéo, si
on se réfère au CODE DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE (fer à gauche), ne
change strictement rien à l'existence des droits patrimoniaux et moraux.

Je serais d'ailleurs curieux de lire quelques jurisprudences à ce sujet.
Si quelqu'un en sait plus ?

>côté, le fait qu'on puisse fonder une chaîne de production sur le mépris
>des droits élémentaires du créateur d'un élément aussi essentiel que les
>typos est insupportable.

Oui. Mais je pense qu'il y a des solutions. On pourrait par exemple
crypter les polices de caractères. L'acheteur recevrait une clef en deux
partie pour pouvoir l'utiliser : un bête indentifiant et un mot de
passe. Le prestataire de service se connecterait au site du fondeur,
donnerait l'identifiant de son client (sans connaître le mot de passe)
et recevrait une sous-clef fonction de l'identifiant, qui décrypterait
la typo de façon provisoire (genre deux semaines).

Ça pourrait limiter le piratage (certains algos sont incassables), ça
permettrait d'avoir un suivi sur l'utilisation effective d'un police de
caractère par un client (donc de permettre éventuellement une
rémunération fonction de l'utilisation, le fondement du principe du
droit d'auteur), de connaître les prestataires de services, de les
laisser travailler en paix, en toute tranquillité.

Plus simplement on pourrait utiliser un système de location de licences.
Ça se fait pour certains logiciels très spécialisés et très coûteux.

On remarquera que le mystérieux dessinateur de caractères à l'indicible
nom, qui semble si apprécié ici, laisse toute liberté aux flasheurs
d'utiliser de manières provisoires ses créations. Et ça, c'est plutôt
bien. Et même si je me suis pris la tête avec lui, je trouve que son
travail pour Le Monde et la RATP est plutôt pas mal du tout. Non ?

-- 
Greg