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Message : Re: Encrier

(gauthier-vdm) - Samedi 28 Octobre 2000
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Subject:    Re: Encrier
Date:    Sat, 28 Oct 2000 18:04:54 +0200
From:    gauthier-vdm@xxxxxxxxxxxxx

Bonjour à tous, 
Le mer 25 oct, sabine.pl m'a écrit:
> 
> 
> Jacques Andre wrote:
> 
> > Plusieurs d'entre nous se sont questionnés sur une partie des presses à
> > bras du musée Plantin à Anvers. Il s'agît d'une sorte de tablette, munie
> > d'un rouleau à manivelle, mais fixe (ça tourne, mais ça ne se déplace
> > pas).
> 
> Sans garantie : presse à taille douce, le rouleau sert à écraser la feuille
> sur la plaque en creux, et non presse typo...
> Il y en a une toute en bois, du XVIIe, au musée de Lyon.
> 
> à suivre...
> Sabine.
> 
> 

Nouveau au sein de cette liste, je prends un peu le train en marche ;
une telle presse est constituée de 2 cylindres superposés, entre
lesquels est entraîné par simple friction un plateau mobile sur lequel
est déposé (dans l'ordre, du haut vers le bas) la plaque gravée, face
encrée vers le haut, le papier humidifié, enfin des feutres en laine
destinés à répartir la pression en assurant une certaine élasticité, et
à «fouler» le papier dans les creux encrés.

J'ai pratiqué cela dans une autre vie...

Le cylindre inférieur est peu visible (puisque caché par le plateau
mobile) et n'est pas relié au supérieur par un quelconque système
d'engrenage. En fait, l'ensemble est similaire aux vieilles essoreuses à
linge, qui étaient pareillement constituées de 2 cylindres entre
lesquels passait le linge humide. On y mettait moins de pression, bien
sûr...

Sur les presses modernes, les paliers des axes du cylindre supérieur
sont surmontés de vis verticales qui permettent de régler la pression.
Sur les presses anciennes (dont le chassis était parfois intégralement
en bois), ces vis n'existent pas toujours; le plateau avait une
épaisseur moindre aux deux extrémités. On pouvait donc l'engager sans
difficulté entre les cylindres, et c'est au cours de sa progression
entre ceux-ci que la pression augmentait par la force des choses.
Enfin, l'entraînement était assuré par des leviers disposés en croix à
l'extrémité du cylindre supérieur. Vu l'absence de démultiplication,
faire tourner ce genre de presse est assez sportif; il existe des
reproductions anciennes (extraites je crois de l'Encyclopédie) où l'on
voit le pressier tirer à deux bras sur un levier tandis qu'il appuie du
pied sur un autre.

Il existe(ait) des presses de toute petite taille à poser sur une table.
Cela pourrait-il être le cas de l'objet en question ?

Bien à vous,

Gauthier Vandemoortele
gauthier-vdm@xxxxxxxxxxxxx