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Message : XPress et ses horreurs : toute la verite devoilee

(Alain Hurtig) - Dimanche 29 Octobre 2000
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Subject:    XPress et ses horreurs : toute la verite devoilee
Date:    Sun, 29 Oct 2000 07:09:11 +0200
From:    Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxxxxxx>

[HORS-CHARTE, sans aucun doute...]

On a longuement parlé sur cette liste des problèmes de justification horizontale. Un problème récurrent était : pourquoi XPress justifie si mal, et en particulier pourquoi ne sait-il pas justifier correctement à droite. (cf. les débats autour de K2).

Je m'explique : soit une colonne de texte justifiée. On regarde la ligne verticale formée par les lettres à gauche de la colonne (le début des lignes de texte) et la ligne verticale à droite de la colonne (les fins de lignes).

Calamitas ! si la gauche des colonnes est parfaitement droite, la droite ne l'est pas (droite). C'est une espèce de zigzag immonde, avec des lettres qui rentrent, qui sortent de la colonne. Oh ! juste un tout petit peu, c'est imperceptible, mais ça fait _sale_. C'est un foutoir, un n'importe quoi. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder une page imprimée en la tenant _à l'envers_ (le haut de la page vers soi) et de comparer les deux bords de la colonne. C'est saisissant.

L'opérateur XPress (j'en suis), a bien le sentiment qu'en bricolant les C & J, il arrivera à diminuer un peu ce phénomène, mais juste un petit peu. Ce n'est jamais parfait.

J'ai fait l'essai de passer un document XPress dans InDesign, en conservant les paramétrages. Et là, miracle, le bord gauche des colonnes est parfaitement aligné, nickel. Ce n'était pas la « justification optique », je l'avais décochée. Bien entendu, les caractères n'étaient pas optiquement déformés.

Alors ?

Un truc très simple : InDesign fait apparemment un calcul intelligent, et XPress fait manifestement un calcul bête. XPress ne connaît pas la notion de fin de ligne. Il applique sur la dernière lettre de la ligne _les mêmes valeurs de C & J_ qu'aux autres caractères. En clair, s'il a besoin de d'interletter (ou au contraire de resserrer les caractères) ou de bidouiller l'espace entre les mots pour faire rentrer une ligne, il applique son algorithme partout, y compris sur le dernier caractère de la ligne !

A contrario, InDesign met en place le premier caractère de la ligne (il colle le bord gauche du bounding box de la lettre à gauche de la colonne, puis le dernier caractère (en appliquant le côté droit du bounding box de la lettre sur le bord droit de la colonne). Ensuite, et sans jamais déplacer ces deux caractères, il applique son algorithme sur les caractères intermédiaires. Je suppose que TeX fait de même.

Qu'est-ce qu'on fait ? On casse tout ? On se plaint auprès de Quark (qui s'en fout totalement) ? On jette XPress et on utilise InDesign ? Mais InDesign est si lent et si lourd...
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Alain Hurtig mailto:alain@xxxxxxxxxxxxxxxxxx
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Or ça, salopins, serre-argent, palotins, hommes de finances, larbins
chimiques, approchez ici. Qu'avez-vous à m'apprendre ?
   Alfred Jarry, _Ubu cocu_