Re: Serif et sans serif

[Thierry Bouche <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>]

Paul Pichaureau a écrit :
>   Il est désormais relativement courant d'utiliser une police sans serif en
> accord avec une police serif, un peu comme un temps on utilisait une police
> italique en accord avec une police romaine (jusqu'à ce que l'une soit
> comprise comme une variante de l'autre).

ce changement de point vue modifie assez peu le problème, d'ailleurs...
L'italique d'adobe garamond reste une police différente et elles
fonctionnent assez mal ensemble...


>   Je voudrais savoir quel genre "d'accord" vous pratiquez couramment. Et
> puis surtout : qu'est ce qu'il faut regarder, comment jugez-vous si un
> accord est bon ou pas ? 

Pour moi, le plus important est que les proportions et l'architecture de
la lettre suivent la même logique. La classification de Bringhurst est
pas mal pour ça, car il y a des humanistiques avec ou sans empattement,
des géométriques avec ou sans, etc. Rester dans la même catégorie est
déjà un bon point de départ.

Certains polices linéales sont vraiment des polices à empattement dont
on a seulement ôté l'empattement : cf. Scala, Le Monde, etc. Syntax est
un garamond mais complètement redessiné, ce qui fait un contraste plus
fort. On peut penser qu'Univers et Bodoni ont une structure de la lettre
très voisine, mais pas habillée pareil, etc.

Mais tout ça n'a pas beaucoup de sens : à quoi bon utiliser une linéale
si elle disparaît dans la police de base ? L'effet recherché pour du
titrage peut-être exactement à l'opposé : trouver une police que l'on
remarque aisément sans avoir à la mettre en gras ou dans des corps
excessifs... A-t-on besoin d'un italique de plus ?


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« Ella regresó al cabo de nueve días, con las mismas piernas. »
         Eduardo Mendoza, _la Aventura del tocador de señoras_.