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Message : Re: La Vengeance de l'Innommable

(fidelite) - Mardi 09 Juillet 2002
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Subject:    Re: La Vengeance de l'Innommable
Date:    Tue, 9 Jul 2002 14:06:37 +0200 (MEST)
From:    fidelite@xxxxxxxxxxx

> Lors du dernier typothon, on avait abondamment glosé sur la typographie de
> la dernière Bible, et notamment sur la composition du nom de Dieu. J'avais
> alors trouvé que tout ça était de la masturbation intellectuelle, et je
> n'ai guère changé d'avis*.

> Las ! Voilà que la question revient sur le tapis, avec le chapitre consacré
> à la Torah du bouquin que je compose :
> L'auteur évoque brièvement la question du nom que l'on ne doit pas
> prononcer, et l'utilise ensuite abondamment, sous la forme : YHVH.
> L'hébreu ne connaissant pas le bicaméralisme, j'ai proposé**, pour éviter
> de multiplier les gros pâtés dans la page, de le composer en petites caps.
> Pas d'objection de mon éditeur (qui se trouve être mon patron, pour
> l'occasion).
> Des avis contraires, d'autres suggestions ?

En ce qui me concerne, je compose aussi YHVH en petites caps, aussi pour éviter les gros pâtés.
C'est ce que l'on appelle le tétragramme et, fût-ce par égard pour les Juifs -- même si les lettres ne sont pas directement de l'alphabet hébreu -- , il faut continuer de le noter ainsi. Ces 4 lettres sont lourdement chargées de sens, comme toutes les lettres en hébreu. Surtout, ne pas y toucher !

> * Il me semble qu'il y a une confusion entretenue entre le fait que le nom
> ne doit pas être prononcé et le fait d'utiliser une graphie techniquement
> imprononcable pour nous. Je ne vois pas ce qui empêche d'écrire Yahvéh (pas
> sûr de l'orthographe, là)

Yahveh (sans accent)

> , quitte à indiquer, par la forme (à déterminer),
> que le mot ne doit pas être prononcé. Respecter une coutume ne devrait pas
> impliquer de rendre un texte illisible.

C'est pourtant ainsi qu'on le note et je n'ai jamais entendu dire que cela rendait le texte illisible.

> ** J'ai hésité à proposer « D... », mais j'ai pensé que ce pourrait être
> mal perçu (c'est pourtant exactement ce que ça veut dire). ;)
> Ou alors « Y... », si on respecte le nom original (notons que dans ce cas,
> le signe du yen « ¥ » offre une alternative intéressante et exotique).

Non. Cf. supra.

> Dans le genre sigle, on parle aussi de SPQR, avec la forme au long
> « Senatus Populusque Romanus » immédiatement après, évidemment avec des
> caps à tous les mots, sans doute pour expliciter le sigle (raté, il manque
> le Q, du coup). Quelles sont les caps superflues dans « Senatus Populusque
> Romanus » ?

Je l'aurais noté : Senatus PopulusQue Romanus pour faire apparaître effectivement les 4 lettres. A noter qu'ici, les lettres n'ont pas du tout lea même "charge" que celles du tétragramme.