Archive Liste Typographie
Message : Re: crochets ou parenthèses ?

(Jacques Melot) - Vendredi 02 Août 2002
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: crochets ou parenthèses ?
Date:    Fri, 2 Aug 2002 09:54:37 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

 Le 31/07/02, à 10:12 +0200, nous recevions de fidelite@xxxxxxxxxxx :

Dans une citation, les passages omis sont remplacés par des points de suspension entre parenthèses ou entre crochets ?
Merci de votre lumière sur la question,

Jean-Marie


On rencontre (...) et la plupart du temps on comprend ce que l'auteur a voulu exprimer ainsi. Néanmoins je pense qu'il est préférable d'écrire constamment [...]. Comme on s'en aperçoit rapidement dans la publication où la précision du texte importe particulièrement et, dans des cas particuliers, en définitive dans tout type de texte, on a tout intérêt à réserver strictement l'emploi des crochets aux interventions extérieures lapidaires (commentaires, compléments, indications, etc. réduits à une proposition en principe brève). Ce sont en fait des notes incluses dans le corps du texte (elles évitent la rupture entraînée par les notes marginales). Si l'on emploie les parenthèses indifféremment aussi pour l'intervention extérieure, dans de nombreux cas on hésitera ou ne saura plus si elles doivent être prises dans ce sens ou non. On préconise parfois, pour des raisons esthétiques semble-t-il, l'emploi de crochets en remplacement des parenthèses à l'intérieur d'une parenthèse, mais, pour les raisons que je viens de rappeler, je ne pense pas qu'il s'agisse d'une pratique recommandable, même dans la fiction littéraire où l'on ne rencontre normalement pas trois niveaux de parenthèses (les exceptions à la Raymond Roussel se remarquent !).


   Comparez les citations :

« Il écarquillait les yeux (il s'était égaré) et avançait à pas hésitants. »

« Il écarquillait les yeux [il s'était égaré] et avançait à pas hésitants. »

La première se comprend comme une précision de l'auteur de la phrase, la seconde comme une précision de celui qui rapporte la phrase.

Ce qui suit, se comprend alors comme une suppression due à la personne qui rapporte la phrase :

   « Il écarquillait [...] hésitants. »

pour indiquer la phrase en question, sans rappeler son contenu).

   « Il écarquillait les yeux [...] et avançait à pas hésitants. »

pour ne citer que l'essentiel de la phrase où ce qui intéresse présentement dans une citation exacte (une citation peut comporter plusieurs ellipses signalées par [...]).

   Jacques Melot