Re: clavier (était : Espace fine)

[Michel Houdé <michel.houde@xxxxxx>]

[Nils Gesbert]
> Le clavier AZERTY est censé être repris des claviers de machines à
> écrire, mais dans quelle mesure (à part le fait que tous les signes en
> AltGr sont a priori des ajouts) ? Je me pose des questions en
> particulier sur la touche petit deux ainsi que sur */µ (pourquoi mu
??)
> et sur $/£. Ces touches existaient-elles sur les machines ou
sont-elles
> un ajout du PC ?

Là je peux répondre, j'ai encore un vraie machine à écrire, rangée dans
un coin. Je crains que le ruban encreur ne soit archi-sec, depuis 20 ans
qu'il n'a pas servi.
J'ai aussi l'ouvrage "La dactylographie" Méthode Deslogis par Jean
Deslogis, Éditions Foucher, Paris, 1978.
Les 3 touches que tu cites sont effectivement un ajout du PC. Leur
valeur actuelle ² *µ et $£ datent de 1987/88, clavier AT3 devenu clavier
PS/2 comme indiqué dans un autre message.
Sur les tous premiers PC, la touche Echap, qui s'appelait Esc, était à
l'emplacement du ² actuel. La rangée de touches de fonction n'existait
pas (les touches de fonction étaient à gauche du clavier principal, 2
colonnes de 5). Les 13 touches du clavier médian (flèches, Inser, Suppr,
...) n'existaient pas. Le clavier numérique servait pour les flèches,
voilà pourquoi, encore aujourd'hui, il y a des flèches dessinées dessus,
ainsi qu'une touche Verrouillage numérique, qui n'est pas toujours
activée au démarrage.

Pour répondre aussi en partie à Patrick Andries, l'AFNOR n'avait même
pas été fichu de normaliser les claviers des machines à écrire. Les
caractères -_ =+ !§ était répartis sur 4 touches : sous le 6 et sous le
8, tout à droite de la rangée du haut, tout à droite de la rangée du
bas. Les 2 dispositions les plus courantes étant celles qu'on retrouve
actuellement sur le PC, comme indiqué, et sur le Mac, (avec §! sous 6 et
8, -_ en haut et =+ en bas). Et vous allez rire, la machine IBM à boule
avait la disposition du Mac actuel ! je vous jure que c'est vrai, comme
dit souvent Guy Carlier. J'ai les photos pour ceux qui doutent.


Cordialement,

Michel Houdé
Compiègne