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Message : Re: [typo] Lettrine et italique

(Jacques Melot) - Lundi 23 Décembre 2002
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Subject:    Re: [typo] Lettrine et italique
Date:    Sun, 22 Dec 2002 23:08:34 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

 Le 22/12/02, à 9:31 +0100, nous recevions de Patrick Cazaux :

le 21/12/02 21:05, Jacques Melot écrivait :

 page avec la police qui sera utilisée pour
 l'impression, etc.). Dans un tel cas, il FAUT faire quelque chose, et
 la plupart du temps la solution consiste à modifier le texte en le
 rallongeant à l'aide d'une formulation pratiquement équivalent du
 point de vue du sens, mais un peu plus longue. Combien de fois
 n'ai-je pas fait ça en collaboration avec mes auteurs !

En pratique, il est exact qu'on en est parfois conduit à adpoter cette
mesure.
Mais dans le principe elle me gêne.

Primo parce que la typographie est supposée être au service du texte, et que
l'on devrait donc toujours être capable de trouver LA solution sans toucher
au texte.


   C'est une affirmation gratuite, une vue de l'esprit.

Mais je comprends ce que vous ressentez pour en être passé par là. Cette interaction entre l'auteur et cette instance qu'est la rédaction est néanmoins définitivement dans l'ordre des choses. Après tout, il n'y aurait pas de rédaction, seulement des imprimeries, s'il n'était précisément nécessaire de mettre au point le texte fourni par l'auteur, même compte non tenu de la composition. Ce dernier fait d'ailleurs lui-même une partie du travail, par exemple lorsqu'il évite d'instinct ou par conviction typographique, suivant ses compétences aussi, d'avoir une parenthèse dans une parenthèse. Inversement, un auteur peut décider sciemment, tel Raymond Roussel, d'utiliser parenthèses à l'intérieur de parenthèses, elles-mêmes à l'intérieur d'autres parenthèses, et ainsi de suite (jusqu'à épuisement des cases... et du lecteur), utilisant par là un minimum de technique non purement littéraire (effets typographiques, syntaxiques, etc.). Je pense donc qu'il faut se faire définitivement à l'idée d'une interaction nécessaire et normale entre l'auteur et la rédaction.

   Jacques Melot


[...]
Patrick Cazaux
Cadratin
patrick.cazaux@xxxxxxxxxxx