Re: [typo] Paput et Grinevald à la soirée mensuelle de Lure

[Jacques Andre <Jacques.Andre@xxxxxxxx>]

Foucauld Perotin wrote:

>

> C'est le terme de « conservatoire » qui conviendrait le mieux pour
> nommer le projet visant à préserver, non seulement un patrimoine,
> mais aussi des savoir-faire.

Cette vision est loin d'être nouvelle et Paul-Marie Grinevald le sait bien
pour en avoir fait partie :. à la fin des années 1970 s'est créé un Centre
d'Étude et de Recherche Typographique où l'on retrouvait les principaux
acteurs des « Compagnons de Lure » (nom de l'époque de l'Association de
Lure) dont Charles Peignot (président honor   aire de l'ATypI), Fernand
Baudin, Gérard Blanchard, Claude Médiavilla, José Mendoza, René Ponot
(décédé donc il y a qq jours), Marcel Jacno, ladislas Mandel et j'en
oublie sûrement et des représentants de l'IN (dont Grinevald, paul Traband
et Georges Bonnin, le directeur de l'IN à l'époque).
Ce groupe a au moins réussi une chose, la publication  de l'ouvrage _De
plomb, d'encre et de lumioère_ (Éditions IN, 1982) qui est, pour l'époque
où la PAO naissait, un ouvrage plein d'espoir sur la qualité typo !
Dans la préface et surtout dans la postface de Bonnin, il y est dit que
l'IN est une sorte de conservatoire actiff, qu'il aut développer
l'enseignement de la typographie, qu'il est important de relancer la
création typographique française, de développer la production de machines
françaises, de créer un institut de la communication écrite ce qui «
impliquerait la aprticipation déterminante des pouvoirs publics, lesquels
dans els différents domaines que nous venons d'évoquer (éducation et
formation -- recherche i dustrielle et création graphique) devraient, à la
faveur d'une politique nouvelle, entreprendre une aciton concertée de
grande envergure dans laquelle l'Imprimerie nationale, conformément à sa
mission, aurait son rôle à jouer. »
Qu'en est-il resté ?
Le projet de photocomposeuse française a échoué (AMHA arrivé trop tard, le
concept fermé de photocomposition disparaissant devant ceux, séparés, de
fontes et de composition).
L'ANRT (Atelier National de Recherche Typographique) a été créé et confié
à Paul Keller ce qui (je ne prend pas partie!) n'a pas été du goût de tout
le monde que de voir un Suisse à la tête de cette école, qui d'ailleus a
été « délocalisée » il y a quelques années à Nancy (pourquoi diable Nancy
? À part la présence de Berger-Levrualt on ne voit pas la relation avec la
typo...).
Quant au reste, beaucop d'amertumes, de voeux pieux. mais aussi de projets
grandiloquants (comme celui de Toubon de faire un pôle « livre » près de
la BN en regroupant la Bibliothèque de l'École Estienne et celle de St
Sulpice, comme celui des Allumettes à Aix, comme ... etc.). Sans parler de
divers Rapports (comme celui de Jérôme Peignot) qui se sont balladés d'un
ministère à lautre, de droite à gauche !
C'est pourquoi ce projet de Choisy me paraît pas crédible... D'abord,
d'accord avec PMG : pourquoi aller s'expatrier à Choisy ? Je sais, la rue
de la Convention était quasi en banlieue quand ce site industriel a été
créé. Mais j'imagine mal des étrangers, voire des provinciaux, aller
là-bas ! Je préfèrerais nettement un site provincial comme Lyon qui est
quand-même une ville au riche passé typo !

Je crains qu'une décision soit prise trop hativement et je trouve qu'il
est urgent de ne pas se presser à prendre une décision. Le Cabinet existe,
ses collections sont protégées ; un déménagement hatif pourrait lui être
fatal (on sait  aujourd'hui ce qu'on perdra, pas ce qu'on gagnerait).

Mais une décision de quoi ? On apporte plein de réponses à une question
qui n'est pas clairement posée. Que veut-on en fait ? Je m'étonne
d'ailleurs du manque de précisions, d'explicitation, dans les propos de
Grinevald et de Paput... et à plus forte raison dans ls échos donnés dans
la presse (j'avais signalé ici une page entière du Monde, suite à une
invitation du directeur de l'IN à la presse sur le devenir de l'IN, où il
n'était pas question du Cabinet des poinçons comme s'il n'existait pas).

Les associations d'aujourd'hui n'ont pas le poids ni l'envie apparemment
de bouger, sauf de râler doucement. N'y-a-t'il pas une association à créer
pour la défense de la typo et du Cabinet de l'IN ? Dont le premier but
serait d'éviter de faire des bêtises et de définir, avec les personnes
impliquées, une finalité et ensuite un plan d'action ?

Dis donc,  FP, puisque j'ai l'honneur de savoir que quand tu veux tu sais
faire bouger les choses, t'as pas envie de t'y coller à un montage d'une
association de défense ? On est plein ici à vouloir bouger,  on attend
simplement le meneur efficace !

--
Jacques André, Irisa/Inria-Rennes
Campus de Beaulieu,  F-35042 Rennes Cedex,   France
Tél. : +33 2 99 84 73 50,  fax : +33 2 99 84 71 71
email : Jacques.Andre@xxxxxxxx