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Message : Re: [typo] R églage de l'approche des caractères

(Jean-François Roberts) - Mercredi 23 Avril 2003
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Subject:    Re: [typo] R églage de l'approche des caractères
Date:    Wed, 23 Apr 2003 04:54:35 +0200
From:    Jean-François Roberts <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>

Petit post-scriptum - en commençant par dire que j'ai nettement apprécié les
échanges qui ont suivi mon "coup de gueule", et qui démontrent une fois de
plus l'intérêt de cette liste (pour moi, comme pour d'autres). Mais j'ai
tendance à répondre du tac au tac.

Cela dit, deux remarques s'imposent (que Thierry Bouche, dont j'apprécie
vivement les contributions, me pardonnera) :

1. L'expression latine est "deus ex machina" ; "maquina" est un hispanisme
(ou du latin de cuisine, au choix).

2. Ce deus ex machina existe : je l'ai rencontré de multiples fois, sous son
appellation, plus courante en France, de "directeur artistique" (DA pour les
intimes). Oui, en presse périodique ou en boîte de comm., ledit DA définit
en effet non seulement la charte graphique d'une publication dans son
ensemble, mais encore les moindres détails des diverses feuilles de style à
utiliser - y compris l'étroitisation, en effet. J'ai ainsi vu des feuilles
de style spécifiant non pas une police "condensed" (par exemple) mais bien
la police standard étroitisée à 95 %... ou même 90 % ! Inutile de dire que,
dans ces conditions, la marge de man¦uvre est extrêmement réduite. (Dans un
des cas en cause, le DA était par ailleurs prof d'arts graphiques et
directeur d'atelier aux Beaux-Arts, à Paris...)

Ceci soit dit en passant pour inviter à plus de circonspection, quand on
veut trancher sur les conditions de travail effectives de la profession (ou
des professions) dans le secteur presse-imprimerie-édition en son ensemble.

Enfin, inutile de se masquer les yeux : si le client d'une boîte de comm.
exige que, pour son rapport annuel, 55 lignes de texte rentrent dans un
tableau conçu pour accueillir 50 lignes (et pas question de changer les
dimension d'un millimètre), on ne va pas passer 20 ou 30 heures à tâtonner
(on serait viré vite fait) : d'abord, la feuille de style définit tout.
Ensuite, faut que ça rentre - et pas question d'omettre ou modifier un mot
dans une liste d'investissements, par exemple (y a des lois contre ça).
Alors, on étroitise - et si ça ne suffit pas, on rogne sur l'approche.

La PAO et la correction, c'est aussi ça.

Bon courage à tous.


> De : Thierry Bouche <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>
> Société : Nonsense Inc.
> Répondre à : typographie@xxxxxxxx
> Date : Tue, 22 Apr 2003 16:58:02 +0200
> À : typographie@xxxxxxxx
> Objet : Re: [typo] R Xglage de l'approche des caractXres
> 
> 
> 
> Le mardi 22 avril 2003, à 15:42:18, Jean-François Roberts écrivit :
> 
> JFR> Je m'en voudrais de contredire une telle défense et illustration...
> 
> N'ayez crainte : je n'ai pas écrit ça pour vous convaincre, mais juste
> pour que votre mot ne soit pas le dernier, sur la liste Typo. C'est
> que ce sujet a fini par épuiser les bonnes volontés, à la longue...
> 
> JFR> la charte graphique de la collection impose et le caractère et le
> JFR> corps et l'interlignage...
> 
> mais, deus ex maquina, pas l'étroitisation ?! Comme ils sont
> astucieux, les charteurs graphiques !
> 
> j'espère qu'ils vous lisent, et prescriront désormais bien tout !
> 
> Th. B.
>