Re : [typo] Une librairie sur Paris

["Didier Pemerle" <didpem@xxxxxxx>]

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>De : Jean-François Roberts <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>
>À : <typographie@xxxxxxxx>
>Objet : Re: [typo] Une librairie sur Paris
>Date : Jeu 4 sep 2003 22:14
>

> En bref : non, ça n'est pas l'analyse correcte du phénomène, puisque *tout*
> Parisien (les hyperpuristes exceptés) entendra "sur Paris" au sens de "en
> Région parisienne" par opposition à "à Paris" ("dans Paris intra muros").

J'ai l'impression qu'il faudrait être un peu (au moins) distrait pour
comprendre (attention, ça va être très drôle) "à Paris *et/ou* sa banlieue"
quand il est question d'aller "sur Paris". Ou alors, il faudrait admettre
que "sur Rennes" signifie aussi "quelque part dans le bocage (s'il existe
encore". Je pense, quoique parisien et non purpuriste, que les noms de lieu
désignent les lieux appelés par un nom, le leur en l'occurrence.
>
> Ça n'a rien à voir avec un incertain nomadisme (vieux préjugé - pourquoi pas
> des Manouches ?) ni avec un phénomène prétendument "jeune" (?).

Moi, c'est en février ou mars 1971, dans la commune de Générargues (Gard),
que j'ai entendu cette tournure pour la première fois, dans la bouche d'un
jeune hippie de mon âge. Depuis, la formulation "monter sur Paris" m'a
toujoujours semble supérieurement comique.
>
> Et comme le fait remarquer fort judicieusement J. André, ça n'est pas
> exclusivement parisien : c'est et rennais et strasbourgeois, si j'en crois
> J.-M. Schwartz. D'où mon évocation de "quelques (dizaines de) millions de
> francophones hexagonaux".
>
> La langue évolue. Une fois de plus, et comme toujours. Et c'est très bien
> comme ça. N'en déplaise aux esprit chagrins qui voudraient la figer dans un
> improbable "classicisme" achevé une fois pour toute.

Disons que les usages et la volonté de norme évoluent parallèlement en
s'engueulant sur l'évolution.
Sur ce, bonsoir.
Didier Pemerle