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Message : Re: [typo] sigle et capitale

(Jacques Melot) - Dimanche 14 Septembre 2003
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Subject:    Re: [typo] sigle et capitale
Date:    Sun, 14 Sep 2003 11:33:24 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

Title: Re: [typo] sigle et capitale
 Le 13-09-03, à 19:24 -0400, nous recevions de Pierre VINET :

Anne Guilleaume :
 
> Cf. le très controversé accent grave sur le logo de l'UQUÀM (Université
> du Québec à Montréal):
> http://www.uqam.ca/
> ... que n'a pas repris l'Université du Québec à Rimouski:
> http://wwwb.uqar.uquebec.ca/

 Ni d'ailleurs l'UQAC, l'Université du Québec à Chicoutimi.
 Mais il est possible qu'à Montréal, ville comptant une très forte
 proportion d'anglophones, des considérations de nature politique
 aient motivées le choix de l'accent grave sur le a.

 Pierre Vinet


   Je pense même que c'est certain.

   L'accentuation systématique des capitales, en dehors de tout ce qu'elle a de justifiable et justifié, lorsqu'elle se transforme en croisade, de même que l'usage des noms de pays, de villes et de peuples dans la langue d'origine, la féminisation militante du langage, etc., est symptomatique du besoin de précision, d'ordre et de pureté imprégnant l'esprit puritain anglo-saxon, un besoin compulsif qui en constitue l'une des caractéristiques les plus essentielles.

   Cet état d'esprit déteint de manière naturelle sur les francophones canadiens, à commencer dans les universités, du fait du brassage et de l'usage de l'anglais et des mentalités qu'il véhicule, puis descend dans la population qui, peu à peu, modifie ses usages et, ce qui est infiniment plus grave, ses critères de pensée. Pour moi, il ne fait désormais aucun doute qu'un francophone canadien sera tôt ou tard un anglo-saxon parlant français, préliminaire d'une assimilation totale rapide et inéluctable. C'est d'ailleurs ce que l'on observe depuis longtemps dans certains milieux. La modification des critères de pensée se fait toujours subrepticement, inconsciemment, et c'est le plus parfait cheval de Troie que l'on puisse imaginer.

   Le Canada français est condamné à la disparition et, derrière ses remparts, s'effondrera là où on s'y attend le moins : de l'intérieur.

   La situation de la France n'est guère meilleure si même elle n'est pas pire.

   Jacques Melot