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Message : Re: [typo] Italiques des titres (une questtion typo-historique)

(Jef Tombeur) - Mercredi 17 Décembre 2003
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Subject:    Re: [typo] Italiques des titres (une questtion typo-historique)
Date:    Wed, 17 Dec 2003 12:28:10 +0100
From:    "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxx>


From: "Alain Hurtig" <alain@xxxxxxxxxxxxxx>
To: <typographie@xxxxxxxx>


> À propos des titres d'oeuvres, est-ce que quelqu'un dans la docte assemblée
> saurait quand ça s'est mis en place, cette idée,
Là, non... Sauf que... J'imagine.

>quand ça s'est
> défintivement imposé ?
Du temps des incunables, voire avant (les libraires commandant à des copistes
avaient tout intérêt à faire figurer leur nom et leur enseigne, et tant qu'à
faire, un titre).
Après tout, Heraclius (manus. de St-Gall) nomme bien ses trois volumes _libri
Eraclii de coloribus et Artibus Romanorum_ et le Valentin Boltz, en 1549,
s'intitule bien _le livre des enluminures, ou comment l'on doit préparer,
mélanger,_, ETC.
Henri Gran (Hagenau, 1530) a bien des pages de titre.
_Le Livre de Jehan Boccace De la Louenge et Vertu des nobles et cleres dames
translaté et imprimé novellement à Paris_ (Boccace, donc) porte cette
inscription, en car. courants, sur deux lignes en haut de première page. Mais
bizarrement, aucune autre indication (je n'ai vu que cette page, pas vu s'il y
avait un colophon, ou un incipit mentionnant le traducteur (ou la
traductrice).
Je ne sais pas non plus si Mentelin (Stbg., 1468) fait une page de titre pour
sa Somme d'Astesanus de Ast, mais j'imagine que oui.
En fait, les manus de livres de cuisine, par ex., sont copiés à plusieurs ex.
et font l'objet d'un commerce. Faut pas imaginer que des chanoinesses servant
de protes pour la copie de livres saints, mais aussi des copistes à domicile
(dont de très nombreuses femmes) reproduisant de l'ouvrage profane, pas
forcément littéraire. Se contente-t-on, par économie, d'un incipit, laissant
au relieur le soin de faire ou non un titre ? Je n'en sais fichtre rien.
Mon hypothèse gratuite... Dès qu'on commence à plier en quatre le parchemin,
puis qu'on chausse des bésicles pour pouvoir lire des lettres plus petites, y
a place pour du titre...
Je ne suis pas clerc en la matière, mais je serai étonné qu'on ait attendu les
incunables et la xylographie pour en faire.