Re: [typo] Points sur les I à St Sulpice

[Olivier Randier <olivier.randier@xxxxxxx>]

> L'habitude est de graver le latin en capitale : je ne suis pas 
> graveur sur pierre mais il me semble que graver des minuscules 
> toutes en courbe est plus difficile (et moins lisible ?) que les 
> lignes droites des capitales.
>
> Les points sur les I me semble relever de l'humeur du graveur. 
> Simple question aux savants de la liste : à quand remonte le point 
> sur le i (ou le j) ?

Autant que je sache, à la « gothique », plus précisément à la textura 
(XIII°-XV° siècles), mais son usage met du temps à se systématiser, 
semble-t-il. Il suffit d'écrire le mot minimum dans cette écriture 
pour voir l'utilité de l'invention du point (qui avait au départ 
plutôt la forme d'un accent aigu très fin, parfois d'une demi-lune). 
Cela permet aussi de comprendre pourquoi ce diacritique, qui n'a 
aucune valeur phonétique (sauf en turc, je pense), n'a aucun sens en 
capitale : il sert à distinguer le i d'un jambage d'une autre 
minuscule. L'abandon de la « gothique » n'a pas entraîné celui du 
point, sans doute par habitude prise, et surtout parce que le point 
permet l'identification immédiate du i et concourt à l'effet 
d'enveloppe des mots, qui facilite la lecture, on le sait.
Quand au j, il n'est au départ qu'un i doté d'une descendante 
supplémentaire, il a donc acquis naturellement les attributs du i, 
dont son point.
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Olivier Randier