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Message : Re: [typo] Re: Re: INHA lettrines [était: Espace et point d'interrogation]

(sabine) - Vendredi 30 Janvier 2004
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Subject:    Re: [typo] Re: Re: INHA lettrines [était: Espace et point d'interrogation]
Date:    Fri, 30 Jan 2004 17:34:18 +0100
From:    sabine <sabine.pl@xxxxxxxxxx>

 

Christian Laucou-Soulignac écrit:

 >> Il n'est pas impossible que vous ayez raison et que du papier imprimé ait voyagé "brut d'impression" si je puis m'exprimer ainsi.

> Moi aussi lu ou entendu (mais où, quand ?) que parfois les livres voyageaient en barriques ! Lyon étant bien placé à la fois pour l'imprimerie et le transport fluvial...

Le papier vierge : oui ; les livres finis (au moins pliés et cousus sommairement) : oui, ce que je ne sais pas c'est s'ils ont pu voyager à plat. Mais c'est très fortement probable et ça a peut-être été attesté.


Retrouvé ma référence : L'apparition du livre, Lucien Febvre et Henri-Jean Martin, Albin Michel. p. 315 et suiv.

Il s'agit de livres "en blanc" = sans reliure, en feuilles.

«Il n'y avait que 2 moyens de transport : le bateau et le chariot.
Les feuilles risquaient d'être mouillées au fond d'une cale. Pour les protéger, placer les balles de livres dans des tonneaux de bois. Malgré ces précautions, les livres parvenaient mouillés et abîmés.»

Exemple : Lyon-Espagne.
Lyon- Loire : chariot, puis Nantes par voie fluviale, Atlantique jusqu'à un port espagnol, ensuite voie terrestre...

Détail : «Dans ces transbordements les risques d'erreur sont d'autant plus grands que ceux qui les effectuent ne savent pas lire : ce qui indique la destination, plus que l'adresse écrite, c'est le signe en forme de monogramme inscrit sur les tonneaux, qui doit maintes fois prêter à confusion.
Et toutes ces difficultés expliquent pourquoi bien souvent, comme nous l'avons vu, l'industrie typographique se développa dans des ports ou ndans de grands centres commerciaux, d'où les communications étaient plus faciles.»
 

Sabine.