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Message : Re: [typo] Arrobe

(Jean-François Roberts) - Lundi 24 Avril 2006
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Subject:    Re: [typo] Arrobe
Date:    Mon, 24 Apr 2006 21:51:30 +0200
From:    Jean-François Roberts <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>

Non : il s'agit d'un phénomène (bien connu dans tous les domaines) de
convergence morphologique. Chaque signe a été créé indépendamment des
autres. Les contraintes graphiques étant relativement universelles, dans les
traditions d'écriture d'Europe occidentale depuis un millier d'années, les
formes obtenues se ressemblent, ou sont indiscernables.

La notion d'un emprunt d'une forme connue pour un usage distinct ne tient
pas trop la route, dans ce cas précis. (Mais il est avéré dans d'autres cas
: ainsi, le symbole pour "dollar" [$], qui est une reprise du symbole en
usage au XVIIIe siècle  pour "peso".)

Que l'emploi du "@" comme abréviation graphique de "at", dans les pays
anglophones, ait donné lieu à un usage diversifié est une autre histoire.
Mais le symbole d'unité de contenance (l'"arrobe" historique) n'a rien à
voir, en fait, avec ce "at" - si ce n'est la forme du caractère, en effet.

L'inventeur du système d'adresse électronique s'est simplement souvenu de ce
signe, pour indiquer que le récipiendaire était localisé "at" tel ou tel
serveur (sens local de "at", plutôt que sens de niveau de prix). Or, comme
ce signe n'intervenait jamais au sein d'un *mot* (enfin... jusqu'alors ! ;),
il devenait disponible pour cet emploi symbolique précis.

> De : Michel Bovani <michel.bovani@xxxxxxxxxxxxxx>
> Répondre à : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
> Date : Mon, 24 Apr 2006 10:11:06 +0200
> À : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
> Objet : Re: [typo] Arrobe
> 
> 
> Le 23 avr. 2006 à 22:27, jandre@xxxxxxxx a écrit :
> 
>>> Votre démonstration n'est pas très concluante... Et il me semble que
>>> justement le principe Unicode serait inverse :
>> je pensais faire de l'humour et montrer que Unicode n'est pas
>> cohérent.
> 
> Dans le cas de l'arrobe, il y a vraisemblablement un seul signe dont
> les usages se sont diversifiés, non ? (Il me semble me souvenir d'un
> débat entre toi et Lacroux à ce propos...) : l'usage actuel se
> limitant aux adresses électroniques et à quelques exemples de
> n'importe quoi, il n'est peut-être pas utile de faire trop de
> distinctions.
> 
> 
> -- 
> Michel Bovani
> 
> 
>