RE: [typo] etc...

["Armelle Domenach" <armelle.domenach@xxxxxxxxxxxx>]

 De : sabine :
CD> Pas de points de suspension après « etc. »
> 
> Ok, j'y pense 1 fois sur 2, (...)

Continuez de n'y penser qu'une fois sur deux, car il n'y a rien de
systématique. Je cite un vieil échange avec J. melot sur le sujet.

[J. M.] Ils ne sont redondants à la suite de etc. et donc à proscrire que
lorsqu'ils ont pour fonction d'indiquer une énumération que l'on ne termine
pas. Dans ce cas, c'est comme écrire deux fois etc. en montrant qu'on ne
s'en est pas aperçu.  

[ArD] La fonction aposiopétique des points de suspension, certes, mais une
aposiopèse qui suivrait etc., m'est difficile à imaginer. En effet,
l'aposiopèse marque une interruption brusque en cours de phrase, tandis
qu'etc. évoque une énumération non terminée, et donc une fin de phrase. Je
ne vois donc pas bien comment les deux sont compatibles, mais... ne demande
qu'à voir.

[J. M.]   Imaginez une phrase qui se termine par une énumération et qui, par
le sens, appelle l'expression d'un « Tu t'rends compte un peu ! ». Cela
rentre dans le concept d'aposiopèse. Excellente occasion pour rappeler
d'ailleurs que les termes de rhétorique, surtout ceux qui sont un peu rares,
sans doute parce que peu utiles, sont souvent de définition quelque peu
mouvante suivant les ouvrages où ils se trouvent employés ou définis. Cela
tient à la nature des choses et non aux caprices des auteurs (nombre d'entre
ces termes s'appliquent à des concepts qui se chevauchent plus ou moins).
Exprimé autrement, cela se traduit par des définitions qui sont
insuffisantes pour traiter aisément bien des exemples qui semblent alors
relever de plusieurs tropes (ce qui est parfois vrai, du reste).

   J. M.