Re: [typo] Gaspard de la Nuit

[Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>]

Title: Re: [typo] Gaspard de la Nuit

 Le 2007-01-03, à 12:02 +0100, nous recevions de sabine :

> chris.dufour2 a écrit :
> > > l'initiative de cette association est
> > > digne de respect, mais on ne peut passer son temps à financer la
> > > recherche, les restaus du coeur, etc... en plus des impôts
> > > légitimes.
> > Je vous rassure tout de suite, ça prend très peu de temps : il m'a
> > fallu moins d'une minute pour faire un chèque.
> Mais combien de temps pour gagner le montant ?
> On a tous des choix à faire.
>
> .
> > P.-S. : Pas de points de suspension
> > après « etc. »
> Ok, j'y pense 1 fois sur 2, mais j'avoue être lassée des
> observations de ce genre qui constituent maintenant les 3/4 des
> messages, la culture de l'imprimé est une chose, un mail fait pour
> être lu en 3 secondes, une autre.

[J. M.]   À cela près que, avant l'apparition de la correspondance électronique ou, plus exactement, des forums, une lettre qui était destinée à un public plutôt qu'à un individu (ou à une personne morale) s'appelait une lettre ouverte - ou y était assimilable - et était publiée dans un journal, avec tout ce que cela implique de correction formelle. De nos jours, vous pouvez envoyer un message électronique à un destinataire unique en adoptant n'importe quel style, quitte à vous prendre une porte, non moins électronique, dans le nez, mais lorsque vous vous adressez à un public, comme dans un forum, c'est-à-dire non plus à une seule personne à laquelle vous pouvez adapter votre style en fonction de ce que vous en savez, les exigences de l'écrit imprimé reprennent le dessus, et cela, pour des raisons de politesse - mutatis mutandis celles qu'a rappelé Christian Dufour -, mais aussi pour des questions d'exemplarité de l'écrit (on sait que les habitudes langagières sont particulièrement contagieuses). Alors que dans un journal, ce que l'on publiera de vous passera par une rédaction, la part de responsabilité qui revient à cette dernière incombe, dans la communication électronique publique, à chaque personne qui émet des messages. Tel est, toujours, le prix à payer par l'individu, à chaque fois qu'il acquiert un peu plus de liberté.

   Pour ce qui est des points de suspension après « etc. », ils sont redondants et ne doivent pas être employés, lorsqu'ils sont mis à la place d'éléments d'une énumération. S'ils représentent une aposiopèse, ils peuvent être utilisés. La question de savoir s'il peut y avoir aposiopèse après un « etc. » est différente.

   Cordialement,

   Jacques Melot

> Cordialement,
> Sabine.