Archive Liste Typographie
Message : Re: [typo] Chutes

(Thierry Vohl | Light Motif) - Jeudi 08 Mars 2007
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: [typo] Chutes
Date:    Thu, 8 Mar 2007 10:14:50 +0100
From:    Thierry Vohl | Light Motif <thierry.vohl@xxxxxxxxx>

Title: Re: [typo] Chutes
    Imposture ! Avant de faire usage de papiers qui se prétendent plus
    ou moins luxe, on commence par éditer du cousu, ou du cousu collé.

Je n'aime pas beaucoup le dos carré-collé (encore que pour une revue, franchement...) mais j'ai pour principe de ne produire que des livres que je pourrais me payer. Après tout, nous pourrions également, comme les formidables éditeurs du « Dernier Cri », faire intégralement « Chutes » en sérigraphie, hhmmm? Je suis toujours désolé de baver devant des bouquins graphiquement fascinants et d'en être systématiquement écarté, comme mes amis fauchés (ils le sont tous, en fait), pour des raisons aussi navrantes que le manque de pognon parce que tous ces livres sont généralement hors de prix. Les revues littéraires sont elles-mêmes toujours trop chères et dorment dans les cartons de leurs éditeurs (qui s'en foutent puisqu'elles sont payées par le CNL).
J'ai vécu extrêmement mal la publication dans les années 80 d'un livre que j'attendais depuis des années et que l'éditeur a crû raffiné de publier à 600 balles dans un tirage limité. À ma connaissance, il n'y en a pas eu d'autre tirage. J'ai vu passer ainsi sous mon nez «Soir bordé d'or».
Le seul de mes propres bouquins publié en cahiers cousus (dont il a été question ici), «M», est à mon avis hors de prix. Et pourtant j'aurai âprement bataillé pour qu'il soit le moins cher possible, mais 30 euros en librairie, c'est bien trop cher pour ma bourse ; et je trouve ça franchement grotesque de publier des bouquins que je ne pourrais pas moi-même m'acheter.
Bref, le dos-carré collé est la marque d'une édition à faible tirage limitée par le faible espace technique qu'autorise un reprographe. Passer à l'imprimerie serait une toute autre affaire...


oKéBéBi.
m ê ê ê ê
Restent les bibliothèques !
Quel besoin de féticher le livre dans son étagère à soi ?


T.