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Message : Re: [typo] points de suspension [et charte]

(Pierre Marchand) - Mardi 30 Septembre 2008
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Subject:    Re: [typo] points de suspension [et charte]
Date:    Tue, 30 Sep 2008 12:25:03 +0200
From:    Pierre Marchand <capparis@xxxxxxx>

Vous (Alain Hurtig) avez écrit :
> At 11:04 +0200 30/09/08, Pierre Marchand wrote:
> >> C'est pourtant ce qu'on fait dès qu'on vectorise une police, non ?
> >
> >Non, c¹est une récupération de la sortie du programme de fonte
>
> Illustrator, InDesign et XPress (et d'autres...) modifient le programme
> (l'algoritme) dès lors qu'on vectorise une police, opération tout de même
> très fréquente et qui permet de ne pas avoir à tranbsmettre la dite à son
> flasheur si on doit lui livrer les fichiers sources.
>
> Il y a perte d'information, c'est certain, en particulier les hints -
> encore que les RIP gèrent ça de mieux en mieux. En attendant, voici un
> programme de composition (édité par Adobe, par exemple) qui permet de
> modifier le programme d'une police (éditée par Adobe, par exemple).
> Distiller aussi fait quelque chose d'amusant : il récupère une partie de
> police, en laissant de côté les glyphes inutilisés. En voilà une joile
> modification du programme d'origine, accompagnée d'une transmission de la
> partie « utile è sans avoir de droits à reverser ;-).

Vectorisation tiens donc ici pour transformation en un autre format de fonte 
(sans doute T3). Ce que je disais s’appliquait à une vectorisation un peu 
plus brutale qui consiste à transformer les contours d’une fonte en contours 
ou chemins dans le système propre au logiciel, ou dans le format de sortie 
peu importe.

>
> Mais c'est un très ancien débat...

N’est-ce plus dans les vieux pots qu’on fait les meilleures ? :)

> >En particulier vous perdez toutes les fonctionnalitées relatives à
> >la langue (si c¹est une OTF il peut y en avoir beaucoup et
> > d¹indispensables)
>
> À vrai dire, on faisait de la typographie informatique bien avant OTF, et
> on ne savait même pas que ces spécifications étaient « indispensables » -
> mais c'est vrai qu'elles sont souvent bien utiles.

Ici je me référais à certains aspects du support des langues de l’Asie (en 
particulier les écritures indiennes pour ce que j’en connais) qui s’appuie 
sur la présence des tables de définitions, substitutions et positionnements   
des fontes OpenType. Où une telle vectorisation ne laisserait que des formes 
visuelles (l’expression ne doit pas être la bonne, j’espère qu’elle se 
comprend) avec lesquelles on serait bien embêté de recomposer. Quoique ce 
soit finalement un peu la même chose en français, comment composer «fini» 
avec les contours de « f_i » et « n »?

>
> Notez quand même que Fontlab et FontForge permettent de récupérer les
> spécifications OTF (obligeant du même coup le pauvre fondeur à s'adjoindre
> les services d'un ingénieur informatique...) C'est fou le nombre d'outils
> spécifiquement et explicitement destinés à modifier les polices existantes.

Les fonctionnalités OpenType ne sont pas cachées dans la fonte d’origine, 
heureusement! Que dire, hormis George Williams qui est une sorte d’ange 
descendu parmi nous (j’en fait trop ?), les autre font leur boulot, non ?

> Mon avis, c'est que si ça gênait tant que ça les éditeurs, il y a longtemps
> qu'ils auraient fait cesse ce trafic.

Je crois plutôt que les choses tiennent d’une à ce que beaucoup ne se sentent 
pas d’aller remuer les tripes de leurs fontes et deuxio à ce que la mise en 
place de mesures techniques coercitives (D. R. M.) entraineraient des coûts 
exorbitants.

> ----------
> Tout ça ne dit nous rien des points carrés de Formata (son tiret cadratiné,
> celui d'origine je veux dire, présente également l'originale particularité
> d'être aux trois-quart du cadratin !)
>
> Quand je pense que Moutarde-Mayonnaise nous a abandonné alors qu'on
> s'apprêtait à soulever ce problème crucial...

Elle lui a monté puis a tombé.

-- 
Pierre Marchand