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Message : Re: Re: Re: [typo] Titres d'articles, de chapitres, etc.

(Alain Hurtig) - Lundi 10 Août 2009
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Subject:    Re: Re: Re: [typo] Titres d'articles, de chapitres, etc.
Date:    Mon, 10 Aug 2009 15:32:21 +0200
From:    Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxx>

At 15:05 +0200 10/08/09, Thierry Cornu wrote:
>Ah ! Très juste. J'avoue ne pas avoir pensé à cela ; pour la simple raison que
>je regarde _toujours_ toutes les notes une après l'autre (sauf le détail des
>références tel que lieu, éditeur, ...).
>
J'ai entendu dire qu'il y a des gens qui lisent les textes à l'envers, de
la dernière à la première page. Qu'en fait-on, de ceux-là ? C'est à moitié
une blague : ce que je veux dire, c'est qu'on ne peut pas tenter d'imposer
une lecture à son letcure, surtout quand cette lecure est celle du
compositeur (et que le lecteur, par définition, nous est inconnu).

>Vous oubliez, à mons sens, la raison d'être principale des notes : donner une
>information supplémentaire au lecteur, qui interromperait néanmoins
>inutilement
>le fil du texte.
>
Je suis bien d'accord ! Admettons donc cette quatrième raison (à ajouter à
la troisième de Jacques Melot) et oublions donc ma seconde raison qui
devient ici une deuxième...

>Certes, les notes telles qu'utilisées dans les études de lettres et les
>sciences humaines m'ont toujours fait sourir (il est tellement plus simple et
>court d'écrire [2, p. #]).
>
En lettres et en sciences humaines, ces raccourcis simples et courts font
sourire, étant jugés si elliptiques qu'ils en deviennent à la fois pédants
et inutiles. Comme quoi... Mais nous autres, compositeurs des textes, nous
sommes des mercenaires sans guerre de religion (ou les pratiquant toutes,
comme on voudra) : on fait comme on nous dit, et les petits troupeaux de
notes sont gardés selon les us et coutumes de chaque berger, ce qui est
bien mieux comme ça.

Cela étant, il arrive souvent qu'une note ne soit pas une simple référence,
mais un développement à part entière, une annexe. J'en ai même composé
courraient sur plusieurs pages, et il y a des livres où les notes sont plus
longues que le texte (et même parfois de longs textes où seules les notes
ont de l'intérêt).

Pour mémoire, il existe plein de travaux sur ce sujet, dont une étude
savant et marrante à la fois, très agréable à lire et très stimulante :
_les Origines tragiques de l'érudition, une histoire de la note en bas de
page_, d'Anthony Grafton (http://tinyurl.com/l8kar7). Le bizarre est que
les notes, abondantes, de ce bouquin sont composées en fin d'ouvrage (ou de
chapitre, je ne sais plus).

>Enfin, les auteurs ne donnent heureusement pas tous comme référence des textes
>non-lus.
>
Mais je sais bien ! (rires).

>[A. H.]  Mais dans tous les cas, on la suit avec aveuglement et obéissance, et
>très souvent en maugréant qu'on voue le client aux pires gémonies (et autres
>noms d'oiseau).
>;-) Heureusement, je n'ai de compte à rendre à aucun client (textuellement
>parlant). Il me suffit de me tenir à la marche choisie.
>
Alors le plus dur reste à faire : décider d'une marche... et vous y tenir !

>Si vous avez une réponse aux questions restant en suspens, elles sont les
>bienvenues ;-)
>
« J'ai une réponse ! Qui a une question ? » (Vieille blague yiddish).