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Re: [typo] Gallica : bientôt Googlica ? |
Date: |
Tue, 25 Aug 2009 14:54:53 +0000 |
From: |
Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx> |
Title: Re: [typo] Gallica : bientôt Googlica
?
Le 2009-08-25, à 15:35 +0200, nous recevions de GilouB4
:
Bonjour,
La qualité de numérisation de Gallica (volumes hâtivement
microfilmés en escamotant des pans entiers du texte) est-elle une
référence ?
Cordialement.
Gilou
Le 25 août 09 à 15:28, FMichaud a écrit :
Bonjour,
Il semblerait que la BnF serait en train de finaliser une
négociation avec Google pour la numérisation de ses ouvrages, selon
La Tribune du 18/08/2009.
Quand on voit la piètre qualité de numérisation des ouvrages sur
Google Books, quoique cela s'améliore, est-ce une info ou de l'intox
?
[J. M.] Certaines
numérisations mises en ligne sont effectivement mauvaises, voire
exécrables et en partie ou totalement inutilisables (demi-pages
noires, pages manquantes, pages en double, illustrations dépliantes
non dépliées, illustrations en couleurs aux couleurs manquantes
sur une partie de la page, etc.), d'autres étant tout à fait
correctes, le tout en vrac. Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'une
caverne d'Ali Baba fort utile, et ce, malgré une fonction de
recherche curieusement aléatoire et souvent irritante. À ce point
que j'ai déserté Gallica, qui ne me sert plus que
d'appoint.
Gallica fut un pionner qui, en
son temps, fut pour moi également une caverne d'Ali Baba de laquelle
j'ai téléchargé des dizaines et des dizaines de gigaoctets
d'ouvrages (contre des centaines depuis dans Google Livres). La
nouvelle interface m'a fait fuir, autant que les difficultés
techniques qui depuis entachent de plus en plus le service (entre
autres ouvrages inaccessibles à cause d'une erreur qui s'est
produite il y a un an environ et qu'ils n'arrivent pas à corriger).
Les numérisations proposées sont de qualité inégale, mais cela
tient à ce qu'une grande partie du fond ancien provient de
microfilms américains de très mauvaise qualité, seul matériel
disponible à l'époque pour une publication autorisant une
croissance rapide de la bibliothèque. Ce qui a été numérisé
par la Bibliothèque nationale l'a été correctement dans
l'ensemble.
Une autre source d'ouvrages
numérisés, cette fois de qualité, au point que les PDF en soient
d'une lenteur à feuilleter quasi insupportable, est ARCHIVE.ORG
(Microsoft), également très riche.
Pour en revenir à Gallica,
je ne donne pas cher de sa peau : le service s'essouffle sous la
concurrence de Google Livres et Archive Org et le choix fait de
s'internationaliser (interface en plusieurs langues, alliance avec
d'autres bibliothèques européennes - les Britanniques, qui ne
souffrent pas des mêmes complexes, restent eux intelligemment à
l'écart) est une décision funeste (comme toujours,
systématiquement, en France : notre force est de ne pas nous
aliéner le caractère français de ce que nous entreprenons, ce qui
n'exclut nullement la coopération... mais en passant par la grande
porte). Gallica a fait l'admiration des milieux universitaires et
autrement éduqués sur la planète entière, et ce, de plus, sans
que l'interface en français n'ait constitué en rien un
obstacle : ceux qui ont le destin de cette bibliothèque
électronique entre les mains, faute d'expérience internationale
authentique comme toujours chez les Français, l'ignorent et sont
tout simplement en train de défaire ce qui a été
fait !
Voyez, par exemple, à quel
point Gallica est cité sur le site (très utile) suivant
(briannique, qui plus est) :
http://www.philological.bham.ac.uk/bibliography/index.htm
J. M.
A+
Frédéric