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Message : Re: [typo] coupure du dernier mot d'un paragraphe

(Alain Hurtig) - Vendredi 06 Novembre 2009
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Subject:    Re: [typo] coupure du dernier mot d'un paragraphe
Date:    Fri, 6 Nov 2009 05:38:41 +0100
From:    Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxx>

J'arrive après la bataille :-).

At 22:20 + 0100 5/11/09, Michel Bovani wrote :
> Il reste quand même cette différence de structuration entre alinéa et
> paragraphe, plusieurs fois évoquée ici dans le bon vieux temps (oui,
> bon Éric Angelini va encore crier).
>
Exact, mais je pensais (à tort, vu la suite de la discussion) à la
classique demande du client : « Mettre du blanc entre les
paragraphes ».

La dernière fois qu'on m'a demandé ça, j'ai viré les rentrées
d'alinéas pour tout mettre au fer et j'ai collé un interparagraphe
d'un millimètre et demi, au pif. Mais il est vrai que l'esthétique de
cette chose qu'on me demandait de maquetter ne m'importait guère...

>D'un autre côté, dans un contexte où il n'y a que du texte, et ou on
> veut préserver systématiquement le registre, il me semble quand même
> que la bonne réponse est forcément "un nombre entier d'interlignes".
> Ce nombre pouvant être zéro ou un (voire plus si on utilise un cul de
> lampe)...
>
Si tu regardes bien les bouquins qu'on nous propose désormais, la
justification verticale est très souvent en chewing-gum, surtout
quand il y a plein de niveaux d'intertitres avec des forces de corps
différentes (et souvent des blancs au-dessus et parfois en dessous
différents) à chaque fois. Dans le meilleur des cas, la première et
la dernière ligne de chaque page restent à la même place, ce qui en
sauvant l'empagement sauve aussi un semblant de registre. Encore
s'agit-il là du meilleur des cas, et pas du plus fréquent...

Cela dit, si on soigne sa compo, un blanc fractionnaire de
l'interlignage est une solution pour les intertitres et pour les
hors-texte (illustrations, formules de math, tableaux, longues
citations, etc.) : une demi-ligne avant et après, et on a une bonne
chance de pouvoir retomber sur ses pieds et de caler comme il faut le
bas de page. Pour les intertitres, idem : une ligne et demie avant,
une demi-ligne après.

>> Désolé de ne pas pouvoir faire mieux ;- (.
>Bon, tu vas jamais admettre que j'aie pu faire mieux !
>
Ben si : la preuve, c'est que ça a lancé le débat !

At 22:29 + 0100 5/11/09, xxx wrote :
>- Pas de différence entre alinéas et paragraphes ?
>
J'ai eu tort de ne pas faire la distinction, c'est certain, mais
c'est que l'usage du paragraphe tend à se perdre... Ma remarque ne
concernait que les alinéas ; pour les paragraphes, on met une ligne
de blanc au minimum, et plus quand on y ajoute un cul-de-lampe du
genre triangle d'astérisques.

>- Ne pas mettre de blanc entre les paragraphes. Uniquement pour le
> "gris" ?
>
Sauver le gris devrait toujours être une priorité, non ?
----
At 23:08 + 0100 5/11/09, mea info wrote :
> tenir le registre permet de mettre le même nombre de lignes au recto et
> au verso et que ces lignes correspondent, mais tenir compte du registre
> veut dire aussi avoir calculé le miroir de page défini le nombre de
> signes par lignes, le nombre de lignes par empagement, conçu une grille
> (modulaire éventuellement) obtenu une marge et faire rentrer le tout
> dans le miroir de page au même endroit tout le temps...
--
On ne peut pas mieux dire...
----

>- si blanc toléré la valeur est égale à une ligne pour ne pas décaler
> la ligne en vis à vis ?
>
Je serais ici moins sévère. Même dans un contexte de composition
*très* soigné, un léger décalage (une ligne ou deux par page) ne nuit
pas obligatoirement au gris, à condition que l'empagement soit
scrupuleusement respecté sur toutes les pages - et sous réserve que
le papier soit suffisamment opaque que ça ne se voit pas par
transparence.