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Message : Re: [typo] TED : l'origine de l'inconnu

(Sylvain - Liste de diffusion) - Vendredi 15 Juin 2012
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Subject:    Re: [typo] TED : l'origine de l'inconnu
Date:    Fri, 15 Jun 2012 22:51:11 +0200
From:    Sylvain - Liste de diffusion <listdiff.moisand@xxxxxxx>

Le 15/06/2012 15:10, Jacques André a écrit :

Le 15 juin 2012 à 14:31, Jean-Luc BLARY a écrit :

Le 15/06/2012 14:01, Sylvain - Liste de diffusion a écrit :
Le 14/06/2012 23:58, olivier.randier@xxxxxxx a écrit :
Où l'on apprend que l'x vient de l'arabe, du grec et des limites de l'espagnol. La mondialisation n'est pas une nouveauté...

http://www.ted.com/talks/lang/fr/terry_moore_why_is_x_the_unknown.html
Bonjour,

De mémoire, l'introduction et la généralisation des lettres pour désigner les valeurs inconnues et connues date de François Viète, au XVIe siècle, qui prend alors les lettres dans l'ordre alphabétique, l'usage du x étant du à Descartes, qui privilégie alors les premières lettres de l'alphabet pour les valeurs connues et les dernières pour les inconnues...

Oui, j'avais failli répondre à Olivier car je suis assez intrigué par un point : les matheux arabes n'utilisaient aucune notation, et ne faisaient que des périphrases. Par ailleurs, le concept même d'inconnue leur était inconnu. Quand on a commencé à traduire en langue(s) latine(s), les premières traductions ne faisaient que recopier les périphrases et c'est (vers 1500) qu'on a commencé à parler de  "la chose" (Bombelli en italien : cosa, Rudolff ou Stiffel en allemand : die Coss, qu'on retrouve en français dans « algèbre cossique » (comme chez Peletier du Mans, qui ne note toujours pas, en 1560, l'inconnue mais ses puissances (ou racines) nièmes). Viète non plus ne désigne pas les inconnues (à vérifier) et il faut effectivement attendre Descartes pour avoir des x.

Pour Viète, je trouve : « 1591. Le mathématicien français François Viète introduit une notation littérale dans les expressions algébriques, en représentant les inconnues par des voyelles (A, E, etc.) et les constantes indéterminées pas des consonnes (B, C, etc.) », Georges Ifrah dans son histoire universelle des chiffres.
Donc déjà des inconnues.

S. MOISAND