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Message : Re: [typo] Fumer tue (la typographie)

(Thierry Vohl) - Vendredi 30 Mai 2014
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Subject:    Re: [typo] Fumer tue (la typographie)
Date:    Fri, 30 May 2014 12:43:31 +0200
From:    Thierry Vohl <thierry.vohl@xxxxxxxxx>

Title: Re: [typo] Fumer tue (la typographie)

Sur la nécessité de ne pas laisser filer le sens :
L.T.I.  (Lingua Terii Imperii)
de Viktor Klemperer.
http://1libertaire.free.fr/VKlempererLTI.html
(et pas chez Amazon, hein !)
La typo n'est-elle pas avant tout passeuse de sens ?
Ceci dit, liberté dans l'art et vive la transgression, oui ;-))
Donc ni trop ci, ni trop ça, mais toujours sans fadeur ?
Sachant que publication scientifique ou poésie n'usent de la même langue qu'en apparence, sauf à considérer ladite langue exclusivement comme un machin foid et technologique.
Enfin, je pense...
T.V.

 Le 30/05/14, à 11:25 +0200, nous recevions de Philippe Jallon :
Le 30 mai 2014 à 10:18, Jacques Melot a écrit :
 Le 30/05/14, à 8:02 +0200, nous recevions de Philippe Jallon :
 un peu trash, qui supprimait/ajoutait çà et là de l'encre et évoquait


 Cela dit, c'est « supprimait ou ajoutait ». Ne contribuons pas, même entre nous ici, à remplacer les conjonctions de coordination par des caractères contraires à la bonne typo, car, même parmi les professionnels, cela peut faire tache d'huile. On finit par employer ça sans s'en rendre compte.

L'hypercorrection, lorsqu'elle aboutit à une sorte de trouble obsessionnel compulsif, me hérisse le poil (litote).

Je veux pouvoir transgresser si et quand (si/quand) j'en ai envie. La seule transgression que je refuse est le et/ou - qui, dans 99,99 % des cas, matérialise le manque de précision du penseur et/ou de sa pensée. :P


[J. M.]   Oui, quand ça tombe sur soi, on comprend que ça peut irriter. Mais je persiste : comme membre de la rédaction d'un périodique scientifique et du comité de lecture d'un autre, de manière sans cesse accrue je reçois - et refoule jusqu'à ce qu'ils aient pris une forme acceptable - des articles à publier, prétendument « au propre », où les conjonctions « ou » sont remplacées par des barres obliques, usage qui est une conséquence directe du « et/ou », lequel usage entraîne une perte de compétence de plus en plus marquée dans l'usage de « ou ». L'hésitation qui résulte de cet apprentissage à rebours étant incompatible avec la spontanéité et la fluidité qui va de pair (et conditionne) l'emploi normal de la langue, on comprend que ce « joker » qu'est la barre oblique fasse tache d'huile.

   Mon intervention n'a donc rien à voir avec une quelconque « obsession compulsive ». C'est un acte citoyen, comme on dit, dont j'aurais volontiers fait l'économie.

   J. M.
Le 30 mai 2014 à 10:32, Thierry Vohl a écrit :
 Mais pas de souci: enfumage (...) et effets d'annonce. Rien ne sera fait, les lobbies veulent pas, eh.

Les lobbies ne voulaient pas qu'on interdise la cigarette au travail et dans les lieux publics fermés. Donc il est possible d'interdire l'interdiction d'interdire.



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