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Message : Re: Pbs administratifs

(Michel Bujardet) - Mardi 18 Mars 1997
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Subject:    Re: Pbs administratifs
Date:    Tue, 18 Mar 1997 14:17:17 -0800
From:    Michel Bujardet <mickietype@xxxxxxxxxxxxxxxx>

>At 07:51 PM 3/17/97 -0800, you wrote:
>
>>Il me semble exister quelques différences sensibles entre au moins la
>>tradition Française, et Québecquoise, notamment dans l'usage des capitales
>>accentuées.
>
>S'il te plait écrit Québeçoise correctement.
>
>
>claude

J'ai toujours admiré la manière -très constructive- dont certains
s'attachent à corriger les autres, sans avoir pour autant l'élémentaire
politesse de répondre à leurs questions. Je fais amende honorable pour mon
erreur d'orthographe, mais n'apprécie cependant guère les rebuffades
professorales.

Dans toute discussion, fût-elle académique, un minimum de courtoisie
implique au moins un désir de communiquer, et une certaine tolérance à
l'égard des erreurs que d'autres, moins éduqués, ou moins attentifs,
peuvent parfois commettre. J'évoquais un sujet me semble-t-il valide, à
savoir l'usage des capitales accentuées. Il eut été à tout le moins poli,
d'en reconnaitre la substance.

En participant à cette discussion, j'avais grand peur de rencontrer une
fois de plus le dédain familier des intellectuels faisandés français, qui
s'évertuent plus souvent à épingler, qu'à partager leur savoir.  Mes
craintes étaient vsisblement justifiées. Je constate avec dépit que la
coterie des porteurs de savoir n'a décidément pas changé, et qu'il est
toujours apparemment inutile, pour quiconque n'a pas le privilège de porter
les galons de quelque titre académique, de tenter de s'exprimer.

C'est probablement là l'une des différences de mentalités qui explique le
mieux pourquoi la culture française lentement s'efface devant les
anglo-saxons. Il n'est que de fréquenter le groupe comp.fonts pour
découvrir combien les américains sont en général bien plus désireux de
faire partager leurs connaissances, ou d'aider le malheureux qui n'a pas eu
la chance au prélalable d'étancher sa soif de connaissances dans les
cercles d'initiés appropriés. Je n'ai pratiquement jamais rencontré chez
les américains autre chose que des encouragements, pour celui qui aborde un
sujet nouveau, ou tente de perfectionner ses connaissances.

A l'inverse, il semble bien qu'en France, et ici, toute démarche
autodidacte soit encore considérée comme inconvenante et déplaçée. A trop
vouloir donner des leçons, on y finit par dégoûter le légitime intérêt
d'autrui pour un quelconque domaine de connaissances.

Désolé si mes remarques de rustaud, et mon hénaurme faute d'orthographe,
ont offensé votre très pointilleux sens de l'étiquette, Monsieur Pelletier.
J'essayais simplement, et maladroitement, de prendre part à la discussion.

Croyez bien qu'à l'avenir, je prendrai garde de ne pas offenser plus avant
les doctes pontifes, et me cantonnerai dans un silence prudent et
convenable, pour un vilain sans culture.

Il est d'ailleurs vraisemblable que je me désabonne, car très franchement,
j'ai depuis fort longtemps perdu le goût pour les débats stériles à la
Pivot, entre élégants, reconnus et vénérables croûtons, sur le sexe des
quadratins.

Bien à vous,

Michel Bujardet,
Esprit curieux.

PS : Inutile de reprendre chacune de mes fautes de frappes, ou
maladroitesses. Qu'attendre de plus d'un inculte barbare ? Cela vous ferait
sans nul doute perdre de précieuses minutes de votre distinguées activités,
bien mieux employées sans nul doute ailleurs.

PS-2 : N'ayant pas la prétention de faire référence moi-même, et
reconnaissant d'emblée mon incompétence, je vérifie dans le dictionaire
Robert, et qu'y vois-je ? "Quebecois", sans cédille. Qui l'eut cru ?
Décidément, il est bien amusant de faire de la prose sans le savoir !