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Message : Re: Énumération décimale

(Thierry Bouche) - Lundi 16 Mars 1998
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Subject:    Re: Énumération décimale
Date:    Mon, 16 Mar 1998 14:21:59 +0100 (MET)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

> Reconnais quand-même que ce point  suivi d'un long tiret est stupide ...
 
voici ce que je répondais en d'autres temps et d'autres lieux sur ce
sujet (un chouïa remanié).


il y a ortho & typo & graphie, comme dirait l'autre.

Suite à une conversation qui date un peu, on avait abouti à la
remarque suivante : pour une étiquette il est courant de la détacher
du texte du paragraphe correspondant pour qu'elle joue pleinement son
rôle de balise. D'un point de vue (typo)graphique, un bon moyen de le
faire est de séparer le texte de l'étiquette de celui du paragraphe
par une espace relativement importante ou de le composer en petites
capitales ou italique ou gras. La ponctuation peut être utilisée comme
c'est de coutume lorsque de telles étiquettes sont
numérotées. Bon, mettons de côté le gras : préservons le gris. Il nous
reste une balise qui se distingue du texte environnant uniquement par
le passage en petites caps (en général) ou en italiques (cas
particuliers, pour des balises disons moins institutionnelles). Sans
blanc, elle serait difficile à repérer, on met donc un blanc, mais ça
casse le subtile équilibre du gris.

Maintenant pourquoi le tiret ? _Parce que ça a un effet
magique sur le gris typo !_ en effet, le blanc suggéré plus haut est
moche, et perturbe sur une page qui en comporte plusieurs le premier
balisage, celui des alinéas. la magie de la typo, c'est que petit
tiret de rien du tout suffit à rétablir la cohésion du paragraphe,
sans casser l'effet désiré d'étiquette de balise à ne pas confondre
avec le texte du paragraphe.

des siècles de pratique ont abouti à cet édifice fragile et gracieux,
pourquoi -- au nom de quelle rationalité -- vouloir le détruire ?

À suivre ?
Th. B.
« et, quoique l'on pourrait mettre un point d'exclamation à la fin de
chaque phrase, ce n'est peut-être pas une raison pour s'en dispenser ! »
                                     Comte de Lautréamont, 1869.