Archive Liste Typographie
Message : Re: Maldoror

(Thierry Bouche) - Vendredi 20 Mars 1998
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: Maldoror
Date:    Fri, 20 Mar 1998 09:56:56 +0100 (MET)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Concernant « Re: Maldoror », Alain Hurtig écrit : «
» Le problème, c'est qu'employer un caractère peu lisible pour composer un
» texte lui-même assez compliqué, ça ne marche pas.

alors là, j'ai comme un doute. Si on parle des même égyptiennes (celles
dont l'empattement bénéficie d'une liaison arrondie), elles ont été
mises au point dans le but d'être ce qu'il y a de plus lisible (en
particulier Century Extended) et elles y réussissent assez bien (la
raison pour laquelle elles sont souvent adoptées pour les tout petits
caractères comme les exposants mathématiques -- et toujours par les
journaux [souvent la presse régionale, d'ailleurs, ça doit vouloir
dire quelque chose...]).

J'ai un problème personnel avec Cheltenham, que j'ai remarqué
initialement dans les titres du Canard enchaîné (où il a une force
d'impact incroyable) : chaque essai de le sortir d'un titre (surtout
ceux avec beaucoup de « g » ;-) pour le mettre dans du texte s'est
soldé par un cuisant échec, même du texte pas vraiment
continu... Juste une remarque : le Cheltenham d'ITC, avec son oeil
monstrueux, ses jambages inexistants, n'est vraiment pas utilisable
pour autre chose qu'un titre en grand corps. Il existe des versions un
peu plus fidèles (dont, pour une fois -- et c'est rare que je
recommande des fontes de cette origine-là --, celui de Bitstream). 

Sinon, en pensant à cette impression de saleté de la page (que donnent
de fait beaucoup de poches) elle est souvent simplement la résultante
de Times en 12 points ou plus, et de marges insuffisantes. Finalement,
le grunge, de nos jours, faut pas aller le chercher trop loin : suffit
de taper un truc dans word ! [Mais si tu fais ça à Maldoror, t'auras
affaire à moi !-]

Je reviens là-dessus plus tard, après m'être libéré de mes obligations
de « matheux grenoblois »...

Th. B.
« et, quoique l'on pourrait mettre un point d'exclamation à la fin de
chaque phrase, ce n'est peut-être pas une raison pour s'en dispenser ! »
                                     Comte de Lautréamont, 1869.