Interlynchage (2-ième)

[Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>]

Il paraît que je n'ai pas été assez clair dans mon précédent message. 

Voici le coeur du problème : comme annoncé par Olivier Randier
ici-même, on peut trouver à l'URL suivant
http://village.cyberbrain.com/technopole/Experluette/outil/lettres.pdf
un travail typographique séduisant dont l'auteur (de la typo) n'est
autre que notre regretté animateur démissionnaire Alain Hurtig.

Or, on réalise en parcourant ce travail que le typographe n'a pas
hésité à abuser de l'interlettrage -- ce dont il est si fier qu'il
l'affiche sous les yeux du Web entier.

Pour moi, l'interlettrage est inique car il rompt le rythme, le gris
et gêne la lecture. Un avocat du diable me souffle à l'oreille ce dont
j'ai parlé hier : tant de choses sont iniques en typo, il faut bien
vivre, pourtant, donc interlettrer. J'ai bien sûr estourbi l'avocat,
mais le diable est toujours là...

J'en appelle donc à l'arbitrage de l'aréopage oisif (si j'en juges à
l'aune des réponses collectées à ce jour...).

Th. B.

Spécifiquement, sur le travail cité, il y a deux défauts. L'un est
l'usage d'interlettrage : il est curieux de constater que certaines
combinaisons de lettres passent plutôt mieux que d'autres (certaines
approches -- éventuellement réduites par du crénage -- sont déjà
naturellement étriquées, et ne supportent pas du tout ce traitement,
tandis que d'autres sont plus tolérantes) _sur une même ligne_.
L'autre est que la fine peut dans ceraines lignes se trouver plus
large qu'une espace mot serrée au max, ce qui aboutit à un deux-points
plus près du mot qui le suit que du mot qui le précède. C'est à mon
sens une déficience du logiciel de condamner d'une certaine façon à
rétrécir toujours plus ces espaces fines pour éviter ces situations
embarrassantes. Il me semble que les espaces fines devraient vivre
avec la ligne en étant aussi (mais très peu) élastiques, mais
simplement dans des proportions moindres.

Voici quelques « défauts » relevés au fil d'un parcours rapide. 

p. 10 l. 6 : le mot avertissement est trop serré (c'est je crois
exactement la limite de l'acceptable pour moi)

p. 11 l. 11 : limite dépassée.

bas de la page 16 : « passion ; je » espace avant ; plus grande
qu'après. (je réalise que c'est systématique pour « je » et que ça n'a
rien à voir avec mes critiques a priori : c'est simplement que
l'approche gauche du j n'est pas bonne en début de mot -- vieux
refrain.)

p.24 milieu « vous n'avez regardé ma Passion que comme victoire » :
trop serré, d'autant plus que la lig ct reste lâche.

p. 38 quelques « : » ou « ; » trop à droite.

etc.

PS les ortho-typos auraient des choses à dire sur ce texte assez
inimaginable (enfilades de : successifs, constructions grammaticales
périlleuses...)