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Message : Re: Interlynchage (2-ième)

(Alain Hurtig) - Mercredi 08 Juillet 1998
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Subject:    Re: Interlynchage (2-ième)
Date:    Wed, 8 Jul 1998 07:39:18 +0200
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxx>

At 14:52 +0200 7/07/98, Thierry Bouche wrote:
>Il paraît que je n'ai pas été assez clair dans mon précédent message.
>
En effet. J'ai été cueilli à froid par l'agression sauvage de Thierry, et
je lui ai envoyé un mail courroucé (en privé) pour le prier de s'expliquer.

NB : c'est pas vrai du tout, prière de mettre des smileys mentaux. Thierry
et moi avons discuté du problème, et décidé d'un commun accord de le
soumettre à votre sagesse (ou plutôt à votre torpeur ;-)). Le regard de
l'autre, nécessairement critique, est enrichissant - c'est une des raisons
d'être de la galerie d'Olivier, je pense.

>Pour moi, l'interlettrage est inique car il rompt le rythme, le gris
>et gêne la lecture. Un avocat du diable me souffle à l'oreille ce dont
>j'ai parlé hier : tant de choses sont iniques en typo, il faut bien
>vivre, pourtant, donc interlettrer.
>
Réponse du diablotin : il faut en effet monter les bouquins. La raison de
l'interlettrage (positif ou négatif), c'est bien entendu de tuer veuves et
orphelins. C'est un débat récurrent sur la liste, sans doute parce
qu'aucune solution n'est vraiment satisfaisante.

La façon dont travaille XPress (très différente de celle de TeX), on en a
déjà causé ici. Un thread assez long, entamé à propos de la fonction
« aligner sur la grille » de XPress, sauf trou de mémoire. Je n'y
reviendrai donc pas.

>il est curieux de constater que certaines
>combinaisons de lettres passent plutôt mieux que d'autres (certaines
>approches -- éventuellement réduites par du crénage -- sont déjà
>naturellement étriquées, et ne supportent pas du tout ce traitement,
>tandis que d'autres sont plus tolérantes) _sur une même ligne_.
>
Première indication, fort précieuse. Mis à part l'évidente déficience du
logiciel lors de l'inter lettrage (voir plus bas), il semble en effet que
l'interlettrage devrait être différentiel selon les paires.

> Il me semble que les espaces fines devraient vivre
>avec la ligne en étant aussi (mais très peu) élastiques, mais
>simplement dans des proportions moindres.
>
Oui. On pourrait imaginer un optimum, un minimum et un maximum pour les
fines, comme pour les autres espaces, mais avec des valeurs différentes.

>p. 10 l. 6 : le mot avertissement est trop serré (c'est je crois
>exactement la limite de l'acceptable pour moi)
>
OK (c'est bizarre, d'ailleurs : pourquoi un seul mot ? Une pierre de taille
dans le jardin de XPress).

>p. 11 l. 11 : limite dépassée.
>
oui. (nb : il n'y a rien de bidouillé sur cette ligne, mais tout le par.
est en intelettrage -.75/200 de em, sans doute pour éviter une veuve. Donc
erreur XPress sur la ligne, peut-être dûe à la lig ff de la ligne au
dessus. La ligne 9 n'est pas terrible non plus).

>bas de la page 16 : « passion ; je » espace avant ; plus grande
>
Oui.

>p.24 milieu « vous n'avez regardé ma Passion que comme victoire » :
>trop serré, d'autant plus que la lig ct reste lâche.
>
« av » se rentre dedans. Le reste passe, à la limite.

>p. 38 quelques « : » ou « ; » trop à droite.
>
Et aussi ailleurs : on en a parlé : pb d'élasticité.

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Dernier problème : la visualisation selon la résolution et le logiciel.
Dans XPress Mac, ces défauts n'apparaissent pas, ou presque pas, quelque
soit le facteur d'agrandissement. Avec Acrobat (Mac), ils deviennent
sensibles, mais à peine. Ça dervient très net en sortie laser 600 DPI. Je
parie que ça s'améliore au flashage, mais ça vaudrait la peine de vérifier.


Alain Hurtig                                         mailto:alain.hurtig@xxxxxx
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N'est-il pas curieux qu'un être aussi vaste que la baleine voie le monde à
travers un oeil si petit et qu'elle entende le tonnerre avec une oreille
plus menue que celle d'un lièvre ?
   Herman Melville, _Moby Dick_.